Air Algérie: l’hypothèse météo jugée peu crédible par des experts

Le probable crash de l’avion d’Air Algérie, intervenu dans la nuit de mercredi à jeudi, n’a sans doute pas été provoqué par la masse orageuse située sur le passage de l’appareil, selon plusieurs experts en aviation.

Air Algérie: l’hypothèse météo jugée peu crédible par des experts © AFP

Air Algérie: l’hypothèse météo jugée peu crédible par des experts © AFP

Publié le 25 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

« Lorsqu’un avion est vraiment frappé par la foudre, les risques sont infimes qu’il soit abattu, il y a eu quelques exemples dans l’histoire, mais c’est extrêmement rare », a expliqué à l’AFP Robert Galan, ancien commandant de bord d’Air France.

« En général, il n’y a même pas de dégâts, la foudre court sur l’avion et s’en va, et puis quand il y a des dégâts, ils sont mineurs, comme un instrument abîmé », souligne M. Galan.

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« Un défaut structurel si faible qu’il laisse voler l’avion quand même, ce n’est pas la foudre qui va le détruire », ajoute-t-il.

« La foudre ne provoque pas de dommages extraordinaires sur un avion, elle peut faire un petit point de soudure, dans le pire des cas ça va abimer une antenne », a également assuré à l’AFP l’expert François Grangier, commandant de bord en activité.

L’impact d’un éclair peut éventuellement aller jusqu’à provoquer un court-circuit et donc « une perte temporaire du réseau électrique, mais tout de suite après, on le remet en route et il ne s’est rien passé », a-t-il affirmé.

« Je ne trouve pas très crédible » qu’un orage « particulièrement actif » soit à l’origine de la disparition du vol AH 5017, a pour sa part indiqué sur iTélé l’ancien commandant de bord Jean Serrat.

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Selon lui, même s’il semble que le commandant de bord ait indiqué qu’il allait changer de cap « pour éviter une masse nuageuse », cela « arrive régulièrement sur ce type de vol et (. . . ) ne pose pas de problème particulier ».

« Même si le contrôleur n’est pas d’accord, dans la mesure où celui-ci ne donne que des informations, mais pas des ordres », le pilote prend librement la décision de changer de cap, estime François Grangier.

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Sur les causes de la disparition de l’avion d’Air Algérie, Jean Serrat évoque « soit un attentat à bord de l’avion, soit, comme pour le MH 17, un projectile lancé contre l’avion », une hypothèse d’après lui « moins crédible, mais tout à fait possible ».

Il s’étonne par ailleurs « que plusieurs heures après on n’ait toujours pas trouvé les morceaux », alors que des Mirage 2000 de l’armée française, basés au Tchad, sont à la recherche de l’appareil.

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