Egypte: un général de police tué dans un nouvel attentat au Caire

Un général de la police a été tué mercredi par une bombe placée sous sa voiture au Caire, nouvel attentat visant les forces de l’ordre dans une Egypte théâtre d’une sanglante répression visant les partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi, a annoncé la police.

Egypte: un général de police tué dans un nouvel attentat au Caire © AFP

Egypte: un général de police tué dans un nouvel attentat au Caire © AFP

Publié le 23 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

L’attaque a été perpétrée dans le quartier huppé du 6 Octobre, dans l’est de la capitale, selon des responsables policiers, et visait le général de brigade Ahmed Zaki, haut responsable de la police anti-émeute, une unité toujours aux premiers rangs des forces de l’ordre dans la répression des manifestations des pro-Morsi.

Il s’agit de la cinquième attaque visant la police en une semaine, et M. Zaki est le troisième général tué depuis le début de l’année dans des attentats revendiqués principalement par des groupes jihadistes armés disant s’inspirer d’Al-Qaïda et assurant agir en représailles à la répression menée contre les partisans de M. Morsi, seul président jamais élu démocratiquement en Egypte.

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Depuis sa destitution et arrestation par l’armée le 3 juillet, plus de 1. 400 manifestants islamistes ont été tués par les policiers ou les soldats –dont 700 au Caire dans la seule journée du 14 août–, et plus de 15. 000 de ses partisans ont été arrêtés et des centaines condamnés à mort dans des procès expéditifs.

Dans le même temps, les attentats et attaques visant la police et l’armée se sont multipliés: le gouvernement installé et dirigé de facto par l’armée assure que plus de 250 policiers, près de 190 soldats et une soixantaine de civils ont péri dans ces attaques, qu’il attribue, lui, aux Frères musulmans, l’influente confrérie de M. Morsi, décrétée « organisation terroriste ».

Le 2 avril déjà, trois attentats à la bombe au Caire avaient tué un général de la police et fait cinq blessés, dont un autre général proche conseiller du ministre de l’Intérieur et un colonel. Ces attaques avaient été revendiquées par un groupe jihadiste jusqu’alors peu connu, Ajnad Misr (les soldats de l’Egypte), qui assurait agir en représailles à « l’intensification de la campagne d’arrestations des femmes et filles » égyptiennes.

Mais la majorité des attentats et attaques armées perpétrés depuis le 3 juillet ont été revendiqués par Ansar Beït al-Maqdess, un groupe jihadiste qui dit s’inspirer d’Al-Qaïda, et basé dans le Sinaï, d’où il tire également régulièrement des roquettes sur Israël.

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Ce nouvel attentat mercredi survient neuf jours après que l’homme fort de l’Egypte, l’ex-chef de l’armée Abdel Fattah al-Sissi qui a destitué M. Morsi, eut déposé officiellement sa candidature à l’élection présidentielle prévue les 26 et 27 mai, qu’il est assuré de remporter tant l’implacable répression visant les Frères musulmans qu’il a engagée est populaire dans une majorité de l’opinion publique et en l’absence de rival crédible.

Seul Hamdeen Sabbahi, un candidat figure historique de la gauche, a osé se présenter face à lui, mais les experts unanimes ne lui attribuent aucune chance de l’emporter face au maréchal à la retraite Sissi, qui a promis d’ »éradiquer le terrorisme ».

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