Zimbabwe: crise oblige, Mugabe ne gagne plus que 4.000 dollars par mois

Le président zimbabwéen Robert Mugabe a réduit son salaire à 4. 000 dollars mensuels (2. 800 euros) car à cause de la crise économique, « les temps sont durs », a rapporté mardi la presse officielle.

Zimbabwe: crise oblige, Mugabe ne gagne plus que 4.000 dollars par mois © AFP

Zimbabwe: crise oblige, Mugabe ne gagne plus que 4.000 dollars par mois © AFP

Publié le 22 avril 2014 Lecture : 1 minute.

« Je gagne 4. 000 dollars, maintenant car les temps sont durs. C’est ce que nous avons décidé, nous devons reconnaître que les temps sont durs en ce moment », a-t-il déclaré dans une interview à la BBC dont des extraits ont été publiés par des médias d’Etat.

Les médias ne précisent pas quel était le salaire antérieur du président, dans un pays où le salaire mensuel moyen est de 300 dollars, où environ 80% de la population active serait au chômage.

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Robert Mugabe, 90 ans, au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, n’a pas précisé quels étaient ses autres revenus, en dehors de son salaire à la présidence. Connu pour ses goûts de luxe, il est à la tête de plusieurs entreprises, et s’est récemment fait construire une résidence privée estimée à plus de 10 millions de dollars (7,2 millions d’euros) à la périphérie d’Harare.

Il a marié sa fille le mois dernier en présence de plus de 4. 000 invités et a offert 100. 000 dollars au jeune couple.

Le gouvernement a annoncé le mois dernier qu’il limiterait à 6. 000 dollars mensuels (4. 300 euros environ) le traitement des dirigeants des entreprises d’Etat, après la parution d’articles dénonçant des excès: le patron de la sécurité sociale locale touchait par exemple 535. 499 dollars par mois.

Le Zimbabwe se remet lentement de la débâcle économique des années 2000, qui l’avait forcé à abandonner sa monnaie, qui ne valait plus rien.

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De nombreux économistes sont pessimistes pour l’avenir du pays depuis la réélection controversé de M. Mugabe l’an dernier, craignant que sa politique radicale, visant notamment à obliger les groupes étrangers à céder la majorité de leurs participations dans leurs affaires zimbabwéennes à des intérêts locaux, ne décourage un peu plus les investisseurs.

La crainte d’un manque de liquidités qui étoufferait davantage des entreprises déjà mal en point est réapparue. Des émeutes ont même éclaté devant les succursales de deux banques qui n’ont pas réussi à remettre du liquide à leur clients en décembre.

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