Arche de Zoé: ouverture du procès sans les principaux responsables
Le procès de l’Arche de Zoé, association qui avait tenté en 2007 d’exfiltrer 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour, s’est ouvert lundi à Paris en l’absence des deux principaux protagonistes du dossier, qui n’ont pas souhaité se présenter devant le tribunal correctionnel.
Eric Breteau, président de l’association humanitaire et sa compagne Emilie Lelouch ont fait savoir qu’ils refusaient de comparaître devant le tribunal correctionnel pour « exercice illicite de l’activité d’intermédiaire pour l’adoption », « aide au séjour irrégulier » et « escroquerie » au préjudice des 358 familles accueillantes.
En revanche, les quatre autres prévenus – le médecin Philippe van Winkelberg, le logisticien Alain Péligat, la journaliste Agnès Pelleran et Christophe Letien, un membre de l’association resté en France – étaient présents et se sont avancés à l’appel de leur nom.
Une vingtaine de familles françaises se sont constituées partie civile, certaines estimant que l’Arche de Zoé a abusé de leur désir d’enfant.
Le 25 octobre 2007, dix-sept Européens, dont neuf Français, étaient arrêtés à Abéché (est du Tchad), alors qu’ils s’apprêtaient à faire embarquer illégalement vers la France 103 enfants affublés de faux pansements, présentés comme des orphelins du Darfour, région soudanaise frontalière du Tchad.
Or les enfants, promis à des familles d’adoptants en France, étaient pour la plupart tchadiens et la quasi-totalité d’entre eux n’étaient pas des orphelins, comme l’association l’affirmait sur internet, appelant à leur adoption.
Le procès est prévu pour durer jusqu’au 12 décembre.
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