Mines : le bilan mitigé de Vale en Afrique

Le brésilien Vale, qui enregistre des succès au Mozambique, prévoit d’importants investissements sur le continent. Pourtant, en Guinée, l’heure est à l’attentisme.

Vale possède une moitié de la mine de fer de Simandou, en Guinée. © D.R.

Vale possède une moitié de la mine de fer de Simandou, en Guinée. © D.R.

Publié le 13 février 2012 Lecture : 1 minute.

Groupes miniers : l’émergence des cadres africains
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Groupes miniers : l’émergence des cadres africains

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Des visages qui s’illuminent à la seule mention de Vale, des habitants de la vallée du Zambèze, au Mozambique, énumérant tous les avantages que le groupe a apportés à la communauté… La diffusion de cette vidéo promotionnelle lors d’une présentation aux investisseurs, en décembre dernier à Londres, illustre à quel point l’Afrique est importante pour la firme brésilienne. L’an dernier, Roger Agnelli, alors PDG, avait annoncé son intention d’y investir 15 à 20 milliards de dollars (11,5 à 15,4 milliards d’euros) d’ici à 2015.

Malgré les restrictions budgétaires imposées par son successeur, Murilo Ferreira, le minier ne compte pas renoncer à sa promesse. Même si le succès de Vale au Mozambique fait un peu figure d’exception dans un continent où le groupe est confronté non seulement à d’énormes problèmes d’infrastructures, mais aussi à des troubles politiques et à une intense concurrence des entreprises chinoises.

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Évaluer

La compagnie possède ainsi une moitié de la mine de fer de Simandou, en Guinée. Mais l’exploration de ce gisement de classe mondiale a progressé beaucoup plus lentement que prévu. Vale y a freiné ses investissements le temps d’évaluer l’impact du nouveau code minier mis en place par le président Alpha Condé. Dans son budget 2012, la compagnie n’a affecté que 380 millions de dollars à des investissements sur une partie de sa concession, alors que Rio Tinto, minier australien également présent sur le gisement, prévoit d’y investir 1,3 milliard de dollars. « La plupart des compagnies minières présentes en Guinée sont très préoccupées par la nouvelle loi. Nous avons besoin de plus de précisions », explique Murilo Ferreira. 

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Samantha Pearson, à Rio de Janeiro, William Macnamara, à Londres.

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