Mali : la Villa Soudan ou l’invitation au voyage

Ici, le temps suspend son vol, les bruits de la ville s’adoucissent. À la Villa Soudan, tout n’est que design, calme et volupté.

Chez Djimé Kanté, les dix chambres sont réservées des mois à l’avance. © Emmanuel Daou Bakary

Chez Djimé Kanté, les dix chambres sont réservées des mois à l’avance. © Emmanuel Daou Bakary

Publié le 17 octobre 2011 Lecture : 2 minutes.

Où va le Mali ?
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Il y règne une atmosphère particulière. Aussitôt franchies les lourdes portes en ogive, on se sent en paix, serein. Construite dans le plus pur style soudanais, dans le quartier résidentiel de Badalabougou, au bord du fleuve Niger, la Villa Soudan offre un point de vue saisissant sur Bamako et voile les bruits sourds de la capitale malienne. Sérénité oblige, ici, la tradition taquine la modernité dans la plus parfaite harmonie. Les fauteuils du designer malien Cheick Diallo effleurent les chaises savamment ouvragées d’artisans locaux. Les tissages en vétiver et fibres d’ortie d’Aïda Duplessis s’accordent à l’étoffe rugueuse des bogolans.

Depuis son ouverture, en 2007, la maison d’hôtes ne désemplit pas, donnant à l’aventure de son propriétaire, Djimé Kanté, des allures de success-story. L’histoire de la Villa Soudan est indissociable de celle de son patron.

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Tout simplement. Né au Mali, expatrié en France à l’âge de 3 ans, Djimé a longtemps vécu ses retours au pays, pendant les vacances, comme une punition. Des années plus tard, le « petit Français » devenu grand redécouvre le Mali, seul, des falaises de Bandiagara aux mosquées de Tombouctou et de Djenné. Et succombe : « Je suis tombé fou amoureux de ce pays, de sa culture, de son architecture, de son histoire. J’ai décidé de revenir m’y installer. »

En 2004, il achète un terrain à Badalabougou, vend son appartement parisien pour financer les travaux de sa nouvelle demeure bamakoise. « Elle était assez grande pour accueillir des amis, pas mal d’amis. Et à force de m’entendre dire “tu devrais louer des chambres”, j’ai tenté le coup », raconte-t-il. Résultat, les dix chambres d’hôte sont réservées des mois à l’avance, au point que Djimé Kanté a ouvert une annexe, juste en face de la Villa.

Quant à ceux qui n’ont pas la chance d’y trouver une chambre, ils peuvent toujours s’y rendre pour discuter autour d’un verre au bord de la piscine subtilement éclairée, manger une carpe braisée ou écouter, certains soirs, le célèbre Toumani Diabaté pincer les cordes de sa kora.

Sépcialité locale, Sébastien rieussec pour Jeune Afrique

Une pirogue équipée d’un moteur de voiture, tractant une quinzaine de ses semblables emplies de sable. Ce transport d’un nouveau genre a fait son apparition sur le Niger depuis à peine cinq ans. Pourquoi ? Pour recueillir le sable, les exploitants artisanaux doivent aller de plus en plus loin en aval, à une soixantaine de kilomètres, puis remonter le fleuve à contre-courant. Un exploit surhumain avec une perche. Alors ils ont trouvé l’astuce : ils achètent un moteur en commun, qui remorque leur farandole plusieurs fois par jour, de la frontière guinéenne à Bamako.

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