Mali : Mamadou Konaté, un patron « engagé »

Mamadou Konaté, 58 ans, est le PDG d’Entreprise générale Konaté (EGK).

Publié le 4 octobre 2011 Lecture : 2 minutes.

Il est à la tête de la plus importante société de BTP du Mali. « C’est une chose à laquelle je ne fais pas attention. Il y a encore tellement à faire… » Si Mamadou Konaté semble insensible à l’évolution du chiffre d’affaires de son entreprise, qui est passé de 8 millions de F CFA (12 000 euros) en 1994 à quelque 6 milliards de F CFA en 2010, il parle volontiers des défis du BTP et des difficultés des acteurs du secteur pour s’imposer dans leur propre pays. « C’est une lutte de tous les jours, et il est hors de question de baisser les bras, car le secteur emploie un nombre incalculable de personnes au Mali », explique-t-il.

Ingénieur en génie civil, Mamadou Konaté fait ses armes à la Société nationale de travaux publics, puis à HydroSahel. En 1994, profitant de la libéralisation du secteur, il crée son entreprise : « Avec zéro franc. Au début, la société a surtout réalisé des travaux de sous-traitance dans le cadre de projets de communes pour des écoles, des dispensaires, de petits ponts. Puis je me suis tourné vers les routes parce qu’il y avait moins de monde sur ce créneau », raconte-t-il. En 1996, il acquiert du matériel plus professionnel et s’attaque aux marchés publics.

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Quinze ans plus tard, EGK est l’une des rares entreprises qui participent aux grands chantiers de l’État. « Pour la réalisation de la voie d’accès à l’Hôpital du Mali, non seulement EGK était en avance sur les délais de livraison, mais le travail était soigné », témoigne-t-on au ministère de l’Équipement. Cette route d’1,6 km, entre le troisième pont de Bamako et l’Hôpital du Mali, est l’un des plus gros marchés publics routiers obtenus par un acteur local, avec un budget de 4,8 milliards de F CFA. EGK travaille aussi dans les régions : l’entreprise a livré l’an dernier un tronçon de 6 km de voirie à Bandiagara.

Nouvel objectif de Mamadou Konaté : exécuter plus de travaux dans la sous-région et « prouver que le savoir-faire malien peut s’exporter ».

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