Du « clé en main » à la mode chinoise
Infrastructures et urbanisme
Ils sont plus de deux cents ouvriers chinois à travailler sept jours sur sept sur le chantier du nouveau siège de la Commission de l’Union africaine (UA) : ils sont en train de construire la tour la plus haute de la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, 132 m pour trente étages comprenant plus de cinq cents bureaux. Ils travaillent pour le compte de la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC), sous la direction de Xu Liwen, directeur général adjoint, et de Zheng Chun Hua, ingénieur principal. Leur salaire est versé directement en Chine ; ils sont nourris (avec des produits importés de Chine) et logés (dans des baraques de chantier) ; ils sortent très peu ou pas du tout. Leurs yeux sont rivés sur le tableau d’avancement des travaux – écrit en chinois – qu’ils doivent terminer à la fin de 2011. Ce chantier, qui a démarré en janvier 2009, est financé à 100 % par le gouvernement chinois sur le « fonds de coopération avec l’Afrique » pour un coût estimé à 150 millions de dollars. Et peu de cette manne va revenir au pays. L’UA n’en verra que le résultat final : la tour, les bureaux, les salles de conférence, de réception, etc. Le design, lui aussi de conception chinoise, est l’œuvre de l’université Tongji de Shanghai.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Infrastructures et urbanisme
Les plus lus
- Le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis
- Les piliers d’Alain Ebobissé, bâtisseur de projets made in Africa pour Africa50
- Ali Bongo évincé du PDG : quand le parti renie celui qu’il a adoré
- Cinq intellectuels africains qui bousculent le prêt-à-penser
- Ni Chine, ni Russie : les investisseurs préférés de l’Afrique viennent d’Europe, affirme une étude