Mission Côte d’Ivoire pour la Nigérienne Aïchatou Mindaoudou

Ancienne ministre des Affaires étrangères de Mamadou Tandja, Aïchatou Mindaoudou a été nommée à la tête de l’Onuci. Attention, caractère bien trempé.

La Nigérienne Aïchatou Mindaoudou a déjà représenté l’ONU au Darfour. © Ebrahim Hamid/AFP

La Nigérienne Aïchatou Mindaoudou a déjà représenté l’ONU au Darfour. © Ebrahim Hamid/AFP

Publié le 30 mai 2013 Lecture : 1 minute.

C’était en avril. Le bruit de la nomination d’Aïchatou Mindaoudou, 53 ans, à la tête de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) commençait à courir. Un ministre des Affaires étrangères de la sous-région n’y voyait alors que des avantages : « C’est une femme d’expérience qui connaît parfaitement ses dossiers. » Un mois plus tard, la rumeur s’est vérifiée : le 17 mai, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, a fait de la Nigérienne la patronne de l’Onuci, en remplacement de Bert Koenders, désormais à la tête de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Il s’agit de la sixième personnalité (la deuxième Africaine) nommée à ce poste depuis 2003.

Sérénité

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Ses atouts : une grande expérience de la diplomatie (elle fut ministre des Affaires étrangères de 1999 à 2000 puis de 2001 à 2010, durant toute la durée du règne de Mamadou Tandja), la maîtrise des rouages de l’ONU (elle représentait l’organisation au Darfour depuis mai 2011), une bonne connaissance de la Côte d’Ivoire (elle y a décroché sa maîtrise de droit international avant de poursuivre ses études à Paris) et un caractère bien trempé. « Derrière son sourire quasi permanent se cache une forte personnalité et une intellectuelle d’une grande sérénité. Même quand Kadhafi convoquait des ministres pour les sermonner, elle restait de marbre », soutient Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères.

Seule ombre au CV : son soutien à Tandja, même quand celui-ci s’est enfermé dans sa volonté de rester au pouvoir. Membre de son parti, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD-Nassara), elle n’a jamais pu couper le cordon. « Elle devait le défendre à l’étranger. C’est la seule fois où je l’ai vue mal à l’aise », confie un proche. Ban Ki-moon ne semble pas lui en tenir rigueur, qui vient de la choisir pour diriger plus de 12 000 hommes et femmes dans un contexte toujours tendu.

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