Hollande et l’Afrique : « Des relations lisibles et normales »

Jean-Louis Billon est président du groupe Sifca et de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire

Publié le 15 mai 2012 Lecture : 1 minute.

Cette élection présidentielle me donne l’occasion de rappeler que l’Afrique est le plus grand espace de la francophonie. Malheureusement, la francophonie économique reste faible, alors qu’elle pourrait constituer un atout majeur pour l’ensemble des pays membres et des peuples qui aspirent au développement, à la démocratie, à la liberté et à la justice. Pour cela, les liens distants d’une France recroquevillée sur elle-même et orientée vers des pays plus attractifs doivent laisser la place à des relations lisibles et « normales » avec le continent.

Quant à l’Europe, elle doit comprendre qu’elle a tout intérêt à avoir une Afrique développée et industrialisée. Elle a également tout intérêt à œuvrer pour que la pauvreté fasse place au développement, que la corruption disparaisse au profit de la bonne gouvernance, que la dictature cède le pas à la liberté et à la démocratie, que la force s’efface devant la justice et l’équité ! C’est alors que nous sortirons de la dépendance !

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Si la politique ne change pas et si les partenariats économiques ne jouent pas pleinement leur rôle de leviers au développement, aucun accord de Schengen, aucune police ni aucune frontière ne pourront retenir les flux migratoires, qui ne sont que des réflexes de survie de ceux qui n’ont obtenu de leurs États aucune réponse à leurs préoccupations.

Entre le discours et les actes, on a souvent constaté de grandes divergences. Nous espérons que cela ne sera pas le cas avec la nouvelle administration de François Hollande.
 

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