La valse des ambassadeurs

Publié le 15 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

L’ambassadeur de France à Madagascar, Gildas Le Lidec, qui avait présenté ses lettres de créance au président Marc Ravalomanana le 25 février, devrait quitter Antananarivo fin juillet, après à peine cinq mois de présence : un record de brièveté. Incompatibilité d’humeur entre les deux hommes ? Ils ne se sont vus en tout et pour tout que moins d’une heure depuis la fin de février, ce qui est un peu court pour en juger. Le Lidec n’ayant pas commis, à ce qu’on sait, de gaffe à son nouveau poste, une autre raison est avancée au Quai d’Orsay pour expliquer l’insistance avec laquelle Marc Ravalomanana a demandé son départ, au point de s’en ouvrir à Nicolas Sarkozy lors de son passage à Paris en avril. Le président malgache, qui est passablement superstitieux, aurait découvert que Le Lidec, qui fut ambassadeur à Kinshasa lors de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, puis à Abidjan en pleine crise franco-ivoirienne, risquait de lui porter la poisse.
L’étonnant dans l’affaire est que l’Élysée ait cédé à cette injonction, tout comme Paris a reculé face au diktat du président gabonais Omar Bongo Ondimba, qui a exigé, lui, le maintien à Libreville de Jean-Marc Simon, pourtant pressenti pour le poste d’ambassadeur en RD Congo (où va se rendre, en définitive, l’actuel représentant de la France au Ghana, Pierre Jacquemot), en attendant qu’on lui présente un successeur « décent ».
Enfin, la rumeur a récemment couru d’un départ de Georges Serre, ambassadeur au Cameroun, pour la Côte d’Ivoire. Renseignement pris auprès de l’intéressé : ce n’est pas à l’ordre du jour.

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