Oumou Sall Seck

Première femme élue dans le nord du Mali, la maire de Goundam ne manque pas de combativité.

Publié le 12 octobre 2004 Lecture : 1 minute.

Belle métisse née de mère touarègue et de père songhaï, Oumou Sall Seck a été élue maire de la ville de Goundam, au nord du Mali, en juin 2004. Première femme à avoir obtenu un mandat électif dans le Nord, une région largement conservatrice, c’est également l’une des deux seules femmes maires du pays, avec Konté Fatoumata Doumbia, qui dirige la commune 1 de Bamako.
Femme d’affaires elle a monté un commerce de produits cosmétiques florissant , Oumou a fait ses premiers pas en politique lors de la campagne présidentielle de 2002, en créant une association de soutien au candidat Amadou Toumani Touré. « Les femmes ont toujours eu un rôle crucial dans la politique locale, explique-t-elle. Elles sont toujours là pour battre tambour et assurer la victoire d’un candidat. Mais une fois la campagne terminée, elles sont dégagées. Pour l’heure, je n’ai aucun problème dans mes rapports avec les
hommes. Ce sont d’ailleurs mes collègues masculins qui m’ont demandé de me présenter aux élections. Ils me font confiance. Mon mari est également mon premier supporteur ! »
Difficile de ne pas succomber au charme de cette jeune femme de 36 ans, qui n’a pas hésité à se présenter comme candidate indépendante face aux représentants des grands partis nationaux. Sa première bataille sera pour les femmes. Elle leur a promis un centre de santé il n’en existe pas encore à Goundam , un espace multifonctionnel où chacune pourra venir exercer son activité (tissage, artisanat, couture, poterie), des cours d’alphabétisation et l’appui à la reconversion des « exciseuses ». « Cette pratique doit cesser. Mais pour cela, il est indispensable d’aider les femmes qui la pratiquent à se reconvertir, par exemple en leur offrant une formation de matrone [sage-femme]. »

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