Pendant ce temps, aux Pays-bas

Publié le 4 août 2008 Lecture : 1 minute.

Au quartier pénitentiaire de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, où il est incarcéré depuis le 3 juillet, Jean-Pierre Bemba a retrouvé ses compatriotes également inculpés par la CPI, les anciens chefs de milice Thomas Lubanga, Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo. Régulièrement, le quatuor s’attable dans la salle à manger commune pour partager un repas préparé par le traiteur de la prison ou, à l’occasion, par le cordon-bleu du groupe, Katanga (les détenus ont la possibilité de commander des aliments et de cuisiner eux-mêmes).
Quand il ne se repose pas dans sa cellule individuelle, à lire les journaux que lui apporte tous les week-ends son épouse, Liliane, le chef du Mouvement de libération du Congo (MLC) s’entretient avec ses avocats par téléphone, consulte Internet, profite de la salle de sport ou devise avec l’ex-président du Liberia Charles Taylor, actuellement jugé par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) dans les locaux de la CPI.
Jean-Pierre Bemba doit tromper l’ennui avant sa première audience, au cours de laquelle les charges qui pèsent contre lui – crimes de guerre et crimes contre l’humanité – seront confirmées ou pas. Hasard du calendrier, elle est prévue le 4 novembre prochain, jour de son 46e anniversaire. D’ici là, le sénateur de l’Équateur aura peut-être retrouvé femme et enfants. Le 23 juillet, ses avocats ont déposé une demande de mise en liberté provisoire, arguant que leur client n’a pas le profil d’un fuyard. À l’appui de leur requête, ils ont joint des attestations de personnalités politiques belges proches de Jean-Pierre Bemba (ce dernier a longtemps vécu en Belgique, où il possède notamment une villa). La Cour dispose de quinze jours pour donner sa réponse.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires