Boko Haram, une guerre qui coûte cher au Cameroun

Le nerf de la guerre contre Boko Haram est un souci de première importance au Cameroun.

Un dispositif défensif du BIR (Bataillon d’inteventions rapides) à Fotokol. © Georges Dougueli pour J.A.

Un dispositif défensif du BIR (Bataillon d’inteventions rapides) à Fotokol. © Georges Dougueli pour J.A.

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Publié le 25 février 2015 Lecture : 1 minute.

Le 16 février, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a créé un fonds d’urgence de 50 milliards de F CFA (76 millions d’euros) destiné au Cameroun et au Tchad, qui combattent tous deux Boko Haram. À Yaoundé, on a dû pousser un "ouf" de soulagement.

Car, depuis que Paul Biya a officiellement déclaré la guerre à la secte islamiste, en août, les finances du pays ploient sous l’accroissement exponentiel des dépenses militaires. Le budget du ministère de la Défense a ainsi atteint plus de 210 milliards de F CFA en 2014.

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Avec 6 000 hommes répartis sur 14 bases, les opérations Alpha (forces spéciales) et Émergence (armée régulière) coûtent cher. Selon un ministre qui a souhaité garder l’anonymat, les dépenses d’Émergence s’élèveraient à 200 millions de F CFA par semaine. Forts de 5 000 hommes, les Bataillons d’intervention rapide bénéficient quant à eux d’une prime de risque mensuelle de 30 000 F CFA par soldat de seconde classe.

> À lire : Boko Haram, la sale guerre a commencé

Renforcement de la flotte aérienne

Enfin, Yaoundé s’est engagé à doter de 50 000 litres de carburant par semaine les 2 500 soldats tchadiens qui luttent aux côtés des Camerounais, tout en prenant en charge les blessés de guerre. Plus de 60 Tchadiens ont déjà été transférés dans les hôpitaux militaires camerounais.

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Par ailleurs, le Cameroun a, depuis trois ans, considérablement renforcé sa flotte : deux avions de transport de troupes, huit hélicoptères… Le pays a aussi acheté, en 2014, une trentaine de blindés et des dizaines de véhicules de transport de troupes dotés d’un système de navigation dernier cri. La Direction générale de la recherche extérieure (DGRE, contre-espionnage) a pour sa part acquis plusieurs drones de reconnaissance tactique.

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