Burkina Faso : un certain malaise chez les amis de Blaise
Que vont devenir les anciens cadres du parti de Blaise Compaoré après la chute de leur mentor ? Les nouvelles forces politiques au pouvoir hésitent entre deux démarches.
Parmi les nombreux points d’interrogation qui subsistent autour du régime de transition figure la place à accorder aux cadres du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti de Blaise Compaoré) et à leurs alliés de l’ancienne mouvance présidentielle.
Alors que le lieutenant-colonel Zida et les militaires, invoquant une démarche "inclusive", se disaient plutôt favorables à leur intégration dans certaines instances de la transition, les leaders de l’ancienne opposition recommandent une participation a minima, et la plupart des organisations de la société civile ne veulent simplement pas en entendre parler.
>> Lire aussi : Au Burkina, les civils au garde-à-vous ?
Quoi qu’il en soit, les personnalités qui pourraient être appelées à jouer un rôle ne seront sûrement pas les principaux ténors de l’ancien camp présidentiel, tels Assimi Kouanda ou Alain Yoda, mais plutôt des responsables qui avaient fait profil bas lorsque Blaise Compaoré avait annoncé son intention de modifier la Constitution en vue de se maintenir au pouvoir. De son côté, le premier secrétaire exécutif du CDP a reconnu que le parti avait commis "une erreur d’appréciation" en soutenant cette tentative.
>> Lire aussi : les raisons du malaise au sein du CDP
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis
- Les piliers d’Alain Ebobissé, bâtisseur de projets made in Africa pour Africa50
- Ali Bongo évincé du PDG : quand le parti renie celui qu’il a adoré
- Cinq intellectuels africains qui bousculent le prêt-à-penser
- Ni Chine, ni Russie : les investisseurs préférés de l’Afrique viennent d’Europe, affirme une étude