Art contemporain : rififi autour du prix Orisha
Décerné le 2 octobre à Paris au Béninois Kifouli Dossou, le premier prix Orisha pour l’art contemporain africain a suscité l’agacement de plusieurs artistes et commissaires.
Dans un texte commun adressé aux organisateurs, Elise Atangana, Abdelkader Damani, Barthélémy Toguo et Marie-Ann Yemsi écrivent : "Il vous appartenait de garantir la crédibilité de cette distinction en évitant tout risque de conflit d’intérêts. Un soupçon de collusion […] entache malheureusement [sa] crédibilité et vous comprendrez que cela puisse nous affecter."
>> Lire aussi : le Béninois Kifouli Dossou reçoit le premier prix Orisha pour l’art contemporain africain
En cause, le fait que le financier franco-béninois Lionel Zinsou soit actionnaire de la maison de ventes aux enchères Piasa, qui accueillait la soirée de remise du prix ; que la fondation Zinsou en soit partenaire ; et que l’artiste récompensé ait été présenté par Marie-Cécile, la fille de ce même Zinsou.
Timothée Chaillou, l’organisateur, rétorque que "le jury ayant délibéré en toute impartialité" nul ne peut lui reprocher le choix qu’il a fait. À l’en croire, c’est l’approche esthétique de Kifouli Dossou qui gênerait les protestataires.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis
- Les piliers d’Alain Ebobissé, bâtisseur de projets made in Africa pour Africa50
- Ali Bongo évincé du PDG : quand le parti renie celui qu’il a adoré
- Cinq intellectuels africains qui bousculent le prêt-à-penser
- Ni Chine, ni Russie : les investisseurs préférés de l’Afrique viennent d’Europe, affirme une étude