Diplomatie : l’axe Tunis-Riyad passe par Paris

Alors que les Saoudiens s’intéressent à de grands projets en Tunisie, un axe diplomatico-économique semble se dessiner de plus en plus nettement entre Rabat, Tunis, Riyad et Paris.

Le Premier ministre tunisien à son départ des Émirats arabes unis, le 16 mars. © Hichem

Le Premier ministre tunisien à son départ des Émirats arabes unis, le 16 mars. © Hichem

Publié le 9 septembre 2014 Lecture : 1 minute.

Lors de la visite du roi du Maroc en Tunisie, au mois de juin, certains avaient évoqué la création d’un axe Rabat-Tunis-Riyad. Ils avaient omis d’y adjoindre Paris. Les autorités françaises ont en effet aidé à l’organisation de la conférence internationale des Amis de la Tunisie, le 8 septembre à l’hôtel tunisois Karthago Le Palace, établissement partiellement détenu par des capitaux saoudiens.

Selon des sources proches du Quai d’Orsay, la question de la Tunisie a été largement évoquée lors de la visite à Paris, le 1er septembre, de Salman ben Abdelaziz, prince héritier d’Arabie saoudite. Grand artisan de l’opération : Mohamed Ayachi Ajroudi, un entrepreneur tunisien originaire de Gafsa qui a fait fortune dans le royaume des Saoud et engagé en 2012 une carrière politique dans son pays natal.

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D’autres sources, tunisiennes celles-là, confirment l’intérêt des Saoudiens pour les grands projets de développement en Tunisie (le sujet a été abordé lors de la visite à Riyad, en mars, de Mehdi Jomâa). Ces derniers auraient obtenu que les responsables politiques liés au Qatar soient écartés de la conférence du 8 septembre.

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