Énergie : l’Afrique à l’heure des centrales… décentralisées

Pour fournir de l’énergie aux zones rurales, les industriels misent de plus en plus sur des unités de production autonomes. EDF, Schneider, Bolloré font figure de pionniers dans ce domaine.

La première Bluezone de Guinée a été inaugurée à Kaloum (photo). © Bolloré Africa Logistics

La première Bluezone de Guinée a été inaugurée à Kaloum (photo). © Bolloré Africa Logistics

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Publié le 19 août 2014 Lecture : 2 minutes.

Pour faire face aux besoins croissants du continent en électricité, les énergéticiens ne jurent plus que par elle : la production d’électricité décentralisée. Vu la faible densité démographique de certains pays, construire de gigantesques réseaux électriques à coup de milliards ne semble plus de mise, alors que des technologies existent pour apporter des solutions locales à moindre coût.

Batteries

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Au Kenya, en Tanzanie et au Rwanda, Thomas Gottschalk, un entrepreneur allemand, fondateur de Mobisol, a déjà installé 5 000 systèmes électriques décentralisés. Les panneaux solaires installés sont gérés à distance et payés par les clients via leurs téléphones mobiles, entre 10 et 50 dollars (de 7,50 à 37 euros) par mois selon la capacité installée. Pas beaucoup plus cher que ce que nombre d’Africains dépensent en bougies ou en kérosène pour leurs lampes…

Maisons autonomes, dispensaires ruraux, bus électriques : les débouchés commerciaux semblent immenses, à condition de valider le modèle économique

Leader dans la logistique terrestre en Afrique, le Français Vincent Bolloré a aussi fait de la maîtrise de l’énergie l’un de ses chevaux de bataille avec les Blue Solutions, des dispositifs développés à partir de la batterie mise au point par son groupe depuis plus de vingt ans.

Le déploiement en Afrique, sous forme de tests grandeur nature, a commencé, notamment le long d’une ligne de chemin de fer en cours de rénovation (par le groupe Bolloré…) en Guinée.

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Maisons autonomes, dispensaires ruraux, bus électriques : les débouchés commerciaux semblent immenses, à condition de valider le modèle économique, sur un continent où près de 600 millions d’habitants ne sont pas connectés à un réseau électrique.

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Autre géant qui s’intéresse à cet immense marché potentiel, Schneider Electric, le leader mondial de la distribution électrique, basé en France, a développé MicroSol. Cette centrale solaire thermodynamique utilise principalement de l’eau chauffée pour stocker l’énergie. Prix moyen à l’unité : 1 million d’euros. Pas de quoi convaincre tout de suite des villages africains de s’équiper…

Test

Mais alors que les bailleurs de fonds consacrent chaque année des centaines de millions au financement de centrales thermiques, les systèmes énergétiques décentralisés pourraient attirer les crédits.

La Société financière internationale (IFC, filiale de la Banque mondiale) s’est d’ailleurs associée, début juillet, à EDF (sous la houlette d’Édouard Dahomé, directeur Afrique et accès à l’énergie d’EDF) pour le développement de solutions d’électrification hors réseau dans les pays en développement. Un accord qui vise en priorité l’Afrique. Avec un premier test au Bénin.

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