Burkina Faso : opposants cherchent soutiens
Les principaux opposants au président burkinabè, Blaise Compaoré, peinent à mobiliser des soutiens financiers. Pas plus à l’extérieur du pays, qu’à l’intérieur.
De leur propre aveu, les opposants à Blaise Compaoré, dont les figures de proue sont Zéphirin Diabré, de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), et le trio de dissidents du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) au pouvoir, Roch Marc Christian Kaboré, Salif Diallo et Simon Compaoré, ne se sentent guère soutenus. Au Burkina, très rares sont les chefs d’entreprise désireux de financer leurs activités.
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Et les chefs d’État de la sous-région ne se pressent pas non plus au portillon. L’Ivoirien Alassane Ouattara les a reçus et écoutés, mais n’a guère apprécié les déclarations virulentes des leaders du MPP à l’endroit de son ami "Blaise" – et il l’a fait savoir. Kaboré, Diallo et Compaoré misaient sur le soutien du Malien Ibrahim Boubacar Keïta, dont les relations avec Compaoré étaient notoirement mauvaises.
Las, les deux hommes se sont rabibochés lors de la visite du Burkinabè à Bamako et à Ségou, fin juin. Reste les anglophones de la région, le Ghanéen John Dramani Mahama et le Nigérian Goodluck Jonathan, moins prudents vis-à-vis de Blaise. Mais, pour l’heure, ils ont d’autres chats à fouetter.
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