Mali – France : le ton monte

Les rapports entre le Mali et la France sont exécrables depuis plusieurs mois. Plus récemment, l' »affaire » Tomi et, surtout, la situation à Kidal n’arrangent rien.

François Hollande et Ibrahim Boubacar Keïta. © AFP/Montage J.A.

François Hollande et Ibrahim Boubacar Keïta. © AFP/Montage J.A.

Publié le 15 avril 2014 Lecture : 1 minute.

On attend toujours la signature du nouvel accord de défense franco-malien (qui aurait dû avoir lieu le 19 janvier). En dépit de demandes réitérées, Bamako refuse de s’engager sur une nouvelle date, ce qui agace militaires et diplomates français. Ce différend s’ajoute aux critiques françaises contre la gestion par le président Ibrahim Boubacar Keïta de la crise au Nord-Mali. Côté malien, on soupçonne Paris d’être à l’origine de la fuite dans la presse, fin mars, des procès-verbaux de l’enquête concernant les liens entre IBK et l’homme d’affaires français Michel Tomi.

>> Lire l’interview de Jean-Yves Le Drian : IBK doit négocier, Samba-Panza aussi

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Par ailleurs, au Mali, le cas de Cheick Aoussa n’arrange rien. Celui-ci mène une vie paisible à Kidal, où il est revenu il y a deux mois. Il s’y promène librement, en sort comme il veut (il a été aperçu récemment à Ouagadougou) et y revient de même. Il lui arrive aussi d’inviter les Casques bleus de la Minusma à partager un mouton. Ces derniers se doutent-ils qu’il était, il y a encore quelques mois, le numéro deux d’Ansar Eddine, groupe considéré comme terroriste par les Nations unies et qui fut le fer de lance de la conquête du Nord-Mali, en 2012, par Iyad Ag Ghaly, lui-même recherché avec bien peu d’empressement par les forces de la sous-région ? Les soldats maliens, de leur côté, enragent. Ils savent que Cheick Aoussa a joué un rôle central, en janvier 2012, dans l’attaque de la caserne d’Aguelhok, au cours de laquelle une centaine de leurs frères d’armes furent tués.

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