IMA : Jack Lang n’est pas gratuit

Après avoir pris la tête de l’Institut du monde arabe (IMA), à Paris, Jack Lang a obtenu de toucher un salaire, contrairement à ses prédecesseurs qui y avaient renoncé. Il gagne environ 10 000 euros par mois.

Jack Lang a pris la tête de l’IMA en janvier 2012. © Martin Bureau/AFP

Jack Lang a pris la tête de l’IMA en janvier 2012. © Martin Bureau/AFP

Publié le 22 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 26/11/2013 à 12h21 (voir précision au bas de l’article).

La République vertueuse chère à François Hollande est décidément à géométrie variable. En janvier dernier, Jack Lang a pris la tête de l’Institut du monde arabe (IMA). Mais alors que ses prédécesseurs (en l’occurrence Dominique Baudis puis Bruno Levallois) avaient été simplement défrayés compte tenu des difficultés économiques de l’IMA, Jack Lang a, lui, exigé un salaire. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il s’est aperçu, tardivement, que ce n’était pas prévu ! Appel à Laurent Fabius pour lui expliquer que, dans ces conditions, le poste ne l’intéressait plus ; embarras du ministre des Affaires étrangères… Résultat : Lang, qui a obtenu gain de cause, touche 10 000 euros par mois. Les économies attendront.

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Suite à la mise en ligne de cet article, nous avons reçu une précision de la part de David Bruckert, secrétaire général de l’Institut du monde arabe :

"Contrairement à ce qui est écrit, Dominique Baudis percevait bien une rémunération, et ce jusqu’à son élection au parlement européen en septembre 2009. Cette rémunération était supérieure à celle qui est versée à l’heure actuelle à Jack Lang, laquelle est comparable à celle des présidents de la plupart des institutions culturelles nationales. La rémunération de Jack Lang a été fixée en toute transparence et votée par le conseil d’administration de l’IMA.

En rupture avec certains de ses prédécesseurs, Jack Lang a par ailleurs réduit dès son arrivée le budget de la présidence de moitié et imposé des efforts d’économies sur l’ensemble des frais de mission et de réception. À la différence d’autres présidents, il ne bénéfice d’aucun véhicule de fonction et effectue ses trajets en taxi ou en transports en commun. En dépit des déplacements dans le monde arabe qu’il effectue dans le cadre de ses fonctions et conformément aux missions de l’IMA, ses frais de transport aérien sont à sa demande inférieurs en moyenne de 70% à ceux de ses prédécesseurs."

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Réponse de la rédaction :

L’objet de notre article était de souligner le fait que Jack Lang est revenu sur le principe de la non rémunération du président de l’institut, compte tenu de la situation financière de ce dernier et alors que le nouvel occupant de la fonction perçoit déjà plusieurs retraites. Point que vous ne semblez pas contester.

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Vous avez en revanche raison de préciser que Dominique Baudis était rémunéré, en tant que président du Conseil d’administration, jusqu’en 2009. L’était-il entre 2009 et 2011, période au cours de laquelle il occupait la fonction de Président du Haut Conseil ? Enfin – et vous omettez également de le mentionner dans votre mise au point – nous confirmons bien que Bruno Levallois, lui, n’avait ni salaire ni véhicule de fonction…

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