Agriculture : le champ des possibles

Alors que la productivité agricole de l’Afrique reste à la traîne des autres continents, la Banque mondiale affirme que l’agriculture et l’agro-industrie en Afrique pourraient peser 1 000 milliards de dollars (près de 770 milliards d’euros) d’ici à 2030, contre 313 milliards en 2010.

Le continent dispose de la moitié des terres arables non encore utilisées dans le monde. DR

Le continent dispose de la moitié des terres arables non encore utilisées dans le monde. DR

Julien_Clemencot

Publié le 18 mars 2013 Lecture : 1 minute.

Des pompes manuelles pour irriguer les parcelles au Niger, des récoltes stockées dans des greniers en banco (mélange d’argile, de paille et d’eau) au Burkina Faso… Dans beaucoup de pays africains, l’agriculture a cinquante ans de retard. Résultat, les rendements sont souvent inférieurs de moitié à ceux de l’Asie ou de l’Amérique latine. Le Brésil ou la Thaïlande exportent chacun plus de produits agricoles que tous les pays subsahariens réunis. Pourtant, dans un rapport publié le 4 mars, la Banque mondiale affirme que l’agriculture et l’agro-industrie en Afrique pourraient peser 1 000 milliards de dollars (près de 770 milliards d’euros) d’ici à 2030, contre 313 milliards en 2010.

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Urgence

Ces secteurs comptent déjà pour près de la moitié du produit intérieur brut des États subsahariens (hors Afrique du Sud). Mais ils pourraient permettre de créer encore davantage de richesses et d’emplois. Or, dans ce domaine, il y a urgence : d’ici à 2025, l’Afrique va voir chaque année 25 millions de nouveaux actifs entrer sur le marché du travail. Pour la Banque mondiale, les États devraient intervenir dans le cadre de partenariats public-privé (construction de routes, de centres de stockage, irrigation, etc.) et pour mettre en relation des investisseurs et des porteurs de projet.

Tout en s’assurant que les ambitions des grands groupes ne nuisent pas à l’environnement et profitent au plus grand nombre. Car la pression sur les terres africaines ne cesse de s’accroître : les industriels lorgnent le continent, qui dispose de la moitié des terres arables non encore utilisées dans le monde. 

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