Côte d’Ivoire : des Éléphants en trompe l’oeil ?

Le tournoi 2013 devrait être le dernier pour la « génération dorée » ivoirienne. Des superstars primées en club, mais toujours en quête d’un sacre continental.

Victoire contre l’Autriche, en novembre 2012. © AFP

Victoire contre l’Autriche, en novembre 2012. © AFP

Publié le 22 janvier 2013 Lecture : 2 minutes.

En Afrique du Sud, les Éléphants aborderont la compétition avec le titre très flatteur de meilleure nation africaine, selon le classement Fifa (Fédération internationale de football association) de décembre 2012. La Côte d’Ivoire occupe le 14e rang mondial (sur 207 fédérations), devançant de grandes nations comme la France (17e) et le Brésil (18e). Un classement qui lui confère une fois encore la stature de grande favorite pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Une étiquette que refusent les Éléphants, sans doute échaudés par leurs échecs répétés. « Qu’on arrête de dire que nous allons à la CAN pour écraser tout le monde, pour remporter la coupe. Nous jouerons notre chance comme toutes les autres équipes », s’emporte ainsi Didier Drogba.

Placée dans la poule D, très équilibrée, avec l’Algérie, la Tunisie et le Togo, la sélection affûte ses armes. Du côté de la Fédération ivoirienne de football (FIF), les dirigeants ne lésinent pas sur les moyens pour la préparation. C’est à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, que les Éléphants sont partis en stage de préparation, du 5 au 16 janvier. Une destination « choisie par la Fédération parce qu’à cette période de l’année la température y correspond à celle de l’Afrique du Sud », précise Berthe Adou Caye, présidente de la commission des médias de la FIF. Les Ivoiriens doivent y disputer un match amical contre l’Égypte, non qualifiée pour cette CAN.

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Sabri Lamouchi, le sélectionneur, a dévoilé le 27 décembre le nom des 23 joueurs retenus pour la compétition. Une liste sans grande surprise : l’équipe qui a échoué en finale de la CAN 2012 face aux modestes Chipolopolos zambiens a été reconduite, à la seule exception de Kader Keita (actuellement sans club). Le staff n’a pas non plus connu de modification. Un changement notable, cependant : la présidence n’a pas organisé la traditionnelle rencontre entre les Éléphants et le chef de l’État avant chaque grande joute internationale.

Beaucoup de fortes têtes

Toutes les conditions ont été réunies pour créer une atmosphère saine autour de l’équipe. Les ténors de la sélection ont été sensibilisés à l’importance de l’esprit de groupe et à la nécessité d’abandonner les ego surdimensionnés. « Un message très clair a été passé aux fortes têtes de l’équipe, Drogba, Yaya Touré, Kolo Touré et Didier Zokora, confie un dirigeant fédéral qui suit le onze ivoirien depuis une dizaine d’années. Nous leur avons demandé de mettre fin à leurs antagonismes. Nous ne leur demandons pas de s’aimer, mais de former une vraie équipe et de nous rapporter le trophée. » Cette « génération dorée » des Didier Drogba (Shanghai Shenhua, Chine), Kolo Touré (Manchester City, Angleterre) ou Didier Zokora (Trabzonspor, Turquie), qui joue sa dernière CAN, tentera de remporter le titre qui lui a toujours échappé. Et la Côte d’Ivoire tout entière reste mobilisée derrière sa sélection, qui constitue un socle de la réconciliation nationale.

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