Santé : enfin de bonnes nouvelles !
Deux études publiées récemment montrent le recul de la mortalité infantile et maternelle sur le continent.
Et si la mortalité infantile et maternelle n’était pas une fatalité en Afrique ? Publiées l’une par la Banque mondiale, l’autre par l’Unicef et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), deux récentes études semblent le prouver. Réalisée dans vingt pays africains, la première révèle que le continent a connu, entre 2005 et 2010, la plus importante baisse de mortalité infantile enregistrée dans le monde au cours des trente dernières années. Avec une réduction de 8 % par an, le Sénégal, le Rwanda et le Kenya affichent désormais le même taux que l’Inde, un pays en plein essor économique. Douze des pays concernés présentent une baisse de plus de 4 % par an, ce qui constitue le rythme de baisse requis pour atteindre l’Objectif du millénaire pour le développement (OMD) consistant à réduire de deux tiers le taux de mortalité infantile entre 1990 et 2015.
Les mères aussi connaissent une embellie. Le nombre de femmes qui meurent en couches ou à la suite de complications liées à la grossesse a presque diminué de moitié entre 1990 et 2010, passant de plus de 543 000 à 287 000 décès annuels. La Guinée équatoriale a même déjà atteint l’OMD consistant à réduire de 75 % le nombre de décès maternels entre 1990 et 2015. Pour Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), pas question de s’arrêter en si bon chemin. Les progrès sont réels, mais la réalité reste tragique. Toutes les deux minutes, une femme meurt de complications liées à la grossesse, l’Afrique subsaharienne concentrant l’essentiel des cas. Une femme sur 39 y meurt dans ces conditions, contre 1 sur 290 en Asie du Sud-Est et 1 sur 3 800 dans les pays développés.
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