Âmes de bâtisseurs : Anas Sefrioui

Pari gagné pour le PDG d’Addoha : son groupe est devenu le numéro un de l’habitat social au Maroc.

Anas Sefrioui deuxième fortune du Maroc. © Alexandre Dupeyron pour JA

Anas Sefrioui deuxième fortune du Maroc. © Alexandre Dupeyron pour JA

Publié le 14 mai 2012 Lecture : 1 minute.

BTP : les projets qui transforment le continent
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Peut-on faire du social et devenir milliardaire ? Anas Sefrioui a prouvé que oui. Chaque année, le patron du groupe Addoha permet à des milliers de familles marocaines de devenir propriétaires d’un logement. Son secret : acquérir au meilleur prix de grandes superficies de terrain dans la périphérie des villes pour bâtir ses complexes immobiliers. Avec une fortune estimée à 1,5 milliard d’euros, il est aujourd’hui l’un des hommes les plus riches.

Né en 1957 dans une famille bourgeoise de Fès, Anas Sefrioui a quitté le collège pour gérer la mine de ghassoul (argile utilisée en cosmétique) de son père. Entre business et études, son choix est vite fait. Durant les années 1970, il se lance dans l’industrie du papier et de l’emballage, puis se spécialise dans le sac de ciment, avant de s’engager dans l’immobilier en acquérant en 1987 son premier lot de terrains, qu’il revend en empochant une belle plus-value. Mais Anas Sefrioui sait qu’il peut mieux faire.

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L’occasion qu’il attendait se présente enfin : un programme de réalisation de 200 000 logements sociaux décidé par le roi Hassan II. Il saisit l’opportunité et décroche un contrat pour la construction de 2 371 habitations. La machine est lancée. Le groupe, fort d’un effectif de plus de 20 000 employés et coté en Bourse – une première pour un promoteur immobilier au Maroc -, est actuellement engagé dans un mégaprogramme de 120 000 logements à l’horizon 2016.

Entre-temps, Anas Sefrioui a ajouté d’autres acquisitions à son empire. En 2007, il a racheté la moitié du capital de la filiale marocaine de l’espagnol Fadesa Maroc, chargée de l’aménagement de la station balnéaire de Saïdia. Puis il s’est offert deux cimenteries, à Settat et Béni Mellal, afin d’avoir la main sur un produit hautement stratégique pour l’ensemble de ses activités. Désormais, l’avenir d’Addoha devrait être africain : deux autres cimenteries sont actuellement en phase de lancement en Côte d’Ivoire et en Guinée. 

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