Triste anniversaire pour la coordination de la jeunesse mauritanienne

Un an après sa création, la Coordination de la jeunesse mauritanienne a le sentiment d’avoir été flouée par le pouvoir.

Cheikh Ould Jiddou, l’un des responsables de la Coordination de la jeunesse. © D.R.

Cheikh Ould Jiddou, l’un des responsables de la Coordination de la jeunesse. © D.R.

Publié le 15 mars 2012 Lecture : 1 minute.

Plusieurs groupes de manifestants se sont rassemblés à Nouakchott le 25 février pour célébrer le premier anniversaire de la Coordination de la jeunesse, mais ils ont été empêchés de défiler par des centaines de policiers qui les ont aspergés de gaz lacrymogène. Les quelques jeunes arrêtés dès 15 heures ont été rapidement libérés. « La nomination d’un nouveau directeur à la sûreté nationale marque un changement de stratégie du président Aziz, confie Cheikh Ould Jiddou, l’un des responsables de la Coordination. La répression s’est accrue et vise même désormais les journalistes venus couvrir nos manifestations. » Le dialogue entre les jeunes et le pouvoir, qui semblait s’être rétabli en août avec l’audience accordée par le président Mohamed Ould Abdelaziz, est bel et bien rompu. Après avoir pris note de leurs revendications, il leur avait promis de réfléchir à des solutions avant une prochaine entrevue, qui n’a jamais eu lieu. « Il n’a pas tenu ses promesses sur le plan social, déplore Ould Jiddou. Sa période d’état de grâce est révolue, il doit partir. »

Objectif union

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La mutation de la Coordination en parti politique n’est plus à l’ordre du jour. Alors que la date des législatives et municipales n’est toujours pas fixée, les jeunes exigent désormais la tenue d’une présidentielle anticipée. Pour peser davantage, ils espèrent s’unir avec les étudiants et les Noirs mauritaniens. « Il est difficile de continuer à mener des actions séparées, approuve Abdoul Birane Wane, à la tête du collectif Touche pas à ma nationalité. Nous nous sommes entendus avec les jeunes pour créer un mouvement plus important. » Mais sans le Syndicat national des étudiants, qui, selon sa secrétaire générale, Khadijetou Ngaidé, souhaite « rester indépendant des mouvements et des partis politiques ». 

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