Viols d’enfants en Centrafrique : si un soldat est coupable, il doit se dénoncer, affirme Le Drian

Si un soldat français s’est rendu coupable de viol sur un enfant lors de la mission Sangaris en Centrafrique, il doit « se dénoncer immédiatement », a estimé le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le 27 avril 2015 à Alençon. © Charly Triballeau/AFP

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le 27 avril 2015 à Alençon. © Charly Triballeau/AFP

Publié le 3 mai 2015 Lecture : 1 minute.

Dans une interview à paraître dimanche dans le Journal du Dimanche, il a déclaré: "Si les faits sont avérés, je ne mesurerai pas ma colère, parce lorsque le soldat français est en mission, il est la France. Si d’aventure un seul d’entre eux a commis de tels actes, qu’il se dénonce immédiatement".

"Si quelqu’un a sali le drapeau, parce que c’est de cela qu’il s’agit, il faut qu’il le dise dès à présent, car cela revient à trahir ses camarades, l’image de la France et la mission des armées", a-t-il ajouté.

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Une forme de trahison

Il assure avoir ressenti, lorsqu’il a été informé de l’affaire le 27 juillet 2014, "du dégoût, une forme de trahison par rapport à la mission confiée à l’opération Sangaris, et aussi un intense besoin de vérité".

"J’ai immédiatement transmis le rapport à la justice. C’était notre volonté pour que toute la vérité soit faite le plus vite possible", a ajouté le ministre.

"Les faits allégués étaient très graves. Mon souci unique était la transparence et la vérité. L’enquête devait quitter l’institution militaire et revenir à la justice. Je respecte les règles de la procédure de manière méticuleuse", a poursuivi M. Le Drian.

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"Je crois que c’est une enquête complexe. Depuis les faits allégués, la plupart des soldats ont quitté ce théâtre d’opération mais cela ne doit pas empêcher la justice de faire son travail avec célérité", a-t-il conclu.

Selon une source judiciaire française, 14 soldats français sont mis en cause dans cette affaire potentiellement désastreuse pour l’image de la France et de son armée en Afrique, dont certains, "très peu" selon cette source, ont été identifiés par l’enquête, toujours en cours.

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