L’option militaire n’est pas une solution à la tragédie en Méditerranée, selon Ban Ki-moon

Le recours à la force n’est pas une solution à la tragédie des migrants en Méditerranée, assure le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans un entretien publié dimanche par le quotidien « La Stampa ».

Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies. © Fabrice Coffrini/AFP

Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies. © Fabrice Coffrini/AFP

Publié le 26 avril 2015 Lecture : 2 minutes.

"Il n’y a pas de solution militaire à la tragédie qui est en train de se produire en Méditerranée", déclare M. Ban dans cet entretien, où il dit "préférer un encouragement à l’immigration légale comme solution globale".

L’Union européenne, réunie jeudi en sommet extraordinaire, s’est dit prête à mener des actions armées contre les passeurs installés sur les côtes libyennes, à condition d’avoir le feu vert des Nations unies. La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a été chargée par les dirigeants européens de chercher ce mandat de l’ONU.

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"Il s’agit d’une opération que doit être conduite dans le respect de la légalité internationale et en accord avec les Libyens. Les Libyens doivent aussi assumer leurs responsabilités", précise Mme Mogherini dans un entretien avec le journal La Repubblica.

Pour agir, nous devons obtenir un mandat des Nations unies. Ce ne sera pas facile, comme il ne sera pas facile d’obtenir l’accord des autorités libyennes qui n’ont pas encore de gouvernement d’unité natinale, reconnait-elle néanmoins.

"L’ONU est prête à collaborer avec l’UE"

"Une approche globale est cruciale qui prenne en compte les racines du problème, la sécurité et les droits humains des migrants et des réfugiés, comme avoir des canaux légaux et réguliers d’immigration", explique de son côté le secrétaire-général de l’ONU à La Stampa. "Les Nations unies sont prêtes à collaborer avec nos partenaires européens à cette fin", ajoute-t-il.

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"Les mesures annoncées récemment à Luxembourg et à Bruxelles sont un premier pas important vers une action collective européenne. C’est l’unique approche qui peut fonctionner pour un problème de cette nature, aussi large et transnational", explique M. Ban, attendu lundi en Italie.

"Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, Ban Ki-moon et Federica Mogherini vont participer ensemble à une sortie en Méditerranée lundi pour montrer leur solidarité après les récents drames de l’immigration", a annoncé le service diplomatique de l’Union européenne samedi.

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Mme Mogherini a confirmé à La Repubblica qu’elle se rendrait mardi à New York au siège de l’ONU et mercredi à Washington pour s’entretenir avec le secrétaire d’État américain John Kerry.

(AFP)

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