Des rebelles s’emparent de matériel électoral au Soudan

Des rebelles de la région du Kordofan-Sud au Soudan ont affirmé dimanche s’être emparé d’un camion transportant des urnes destinées aux élections générales prévues la semaine prochaine. Ils ont promis de perturber le vote dans cette zone touchée par une révolte armée.

Un soldat du SPLM-N dans les environs de Talodi, en Kordofan Sud, en avril 2012. © Adriane Ohanesian/AFP

Un soldat du SPLM-N dans les environs de Talodi, en Kordofan Sud, en avril 2012. © Adriane Ohanesian/AFP

Publié le 6 avril 2015 Lecture : 1 minute.

Les rebelles de la branche Nord du Mouvement de libération du peuple du Soudan (SPLM-N) "ont tendu une embuscade et se sont emparés d’un véhicule rempli d’urnes électorales" samedi sur la route reliant Kdugli, la capitale de l’État du Kordofan-Sud, avec la ville de Dilling, a déclaré le porte-parole du groupe rebelle, Arnu Lodi.

Mais le porte-parole de l’armée, le colonel Al-Sawarmy Khaled Saad, a déclaré qu’il n’avait aucune information sur l’embuscade. Le mois dernier, le SPLM-N a annoncé vouloir perturber les élections présidentielle et législatives prévues le 13 avril, scrutins boycottés par les principaux partis d’opposition et qui devraient reconduire au pouvoir le président Omar el-Béchir.

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Les violences ont augmenté au cours du dernier mois dans le Kordofan-Sud et dans la région voisine du Nil-Bleu. Les combats depuis début mars ont provoqué le déplacement d’au moins 20’000 personnes, a assuré le gouvernement la semaine dernière.

Tensions à attendre

Pour autant, le ministre de la Défense Abdel Rahim Mohammed Hussein a déclaré vendredi que l’armée "ne permettrait pas aux rebelles d’entraver les élections". Khartoum mobilise depuis 2011 des troupes pour contrer une révolte armée dans le Kordofan-Sud et dans le Nil-Bleu, où les rebelles armés s’estiment marginalisés par des autorités gouvernementales dominées par les arabes.

La branche politique du SPLM-N fait partie des factions qui ont signé en décembre l’Appel du Soudan, dont certaines composantes ont lancé une campagne pour le départ du président Béchir, 71 ans, au pouvoir depuis 1989 à la faveur d’un coup d’Etat soutenu par des islamistes.

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(AFP)

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