L’ONU lève ses sanctions contre un ancien chef de guerre somalien

Les Nations unies ont levé leurs sanctions contre l’ancien chef de guerre somalien Mohamed Said Atom, qui s’était allié aux insurgés islamistes shebab avant de s’en éloigner il y a six mois.

Des militants du groupe shebab à Mogadiscio après leur capture , le 4 mai 2014. © AFP

Des militants du groupe shebab à Mogadiscio après leur capture , le 4 mai 2014. © AFP

Publié le 20 décembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Mohamed Said Atom, un puissant marchand d’armes, était visé par une interdiction de voyage et des sanctions financières pour enlèvement, piraterie et terrorisme. En juin, le gouvernement somalien avait annoncé la défection d’Atom qui, selon Mogadiscio, aurait accusé le chef des shebab, Ahmed Abdi Godane, de travailler pour l’étranger.

Godane a été tué en septembre par une frappe aérienne américaine. S’il a été retiré vendredi de la liste des personnes visées par des sanctions de l’ONU, Mohamed Said Atom reste néanmoins inscrit sur la liste noire du Trésor américain.

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"Le gouvernement somalien se félicite de la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de retirer Cheikh Atom de la liste des sanctions", a déclaré le ministre somalien de l’Information, Mustafa Duhulow, lors d’une conférence de presse à Mogadiscio.

"Le gouvernement a négocié avec l’ONU et divers Etats-membres pour que soit retirée de la liste une personne qui a renoncé à la violence et à tout lien avec les shebab et autres organisations terroristes similaires", a-t-il ajouté. Selon lui, c’est une réussite importante qui doit inciter quiconque veut renoncer à la violence et rejoindre le processus de paix.

Le ministre a rappelé que le président somalien Hassan Cheikh Mohamud avait offert l’amnistie à ceux qui renonceraient à la violence et que le gouvernement continuerait de soutenir ceux qui choisissent la voie de la paix.

"Beaucoup de gens trouvent difficile de se réconcilier mais si un Somalien veut admettre ses crimes, il doit y avoir de la place pour nous réconcilier avec cette homme et ses semblables. L’autre option est un chaos infini", a-t-il conclu.

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La Somalie a plongé dans le chaos et est privée de véritable autorité centrale depuis la chute de l’autocrate Siad Barre en 1991.

Le pays est depuis livré aux chefs de guerre, gangs criminels et milices islamistes, et les fragiles autorités somaliennes, soutenues à bout de bras par la communauté internationale, peinent toujours à imposer leur pouvoir au-delà de la capitale.

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Une force africaine (Amisom), qui épaule l’embryon d’armée somalienne, a chassé les shebab de Mogadiscio en août 2011 et a repris depuis la quasi-totalité de leurs bastions.

Défaits sur le plan militaire, ces islamistes affiliés à Al-Qaïda, qui contrôlent encore de vastes portions du territoire somalien, privilégient désormais les opérations de guérilla et les attentats, en Somalie et dans les pays voisins, au Kenya notamment.

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