Burkina Faso : des élus appellent à un référendum pour modifier la Constitution

Des députés du parti au pouvoir au Burkina Faso et de la majorité présidentielle ont appelé samedi le président Blaise Compaoré à convoquer un référendum pour réviser la Constitution et permettre à ce dernier de se présenter à la présidentielle de 2015.

Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, à Ouagadougou le 26 juillet 2014. © AFP

Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, à Ouagadougou le 26 juillet 2014. © AFP

Publié le 14 septembre 2014 Lecture : 1 minute.

Quatre-vingt-un députés de deux groupes parlementaires dont celui du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti de M. Compaoré), "ont pris l’initiative de lancer un appel au président Blaise Compaoré, afin qu’il use de ses prérogatives constitutionnelles pour convoquer le corps électoral à un scrutin référendaire", a déclaré l’AFP le premier vice-président du groupe parlementaire CDP, Achille Tapsoba.

Le parlement burkinabè compte 127 députés et le CDP de M. Compaoré a 80 sièges.

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Pouvoir et opposition s’affrontent au sujet d’un possible référendum, dont le but est de modifier l’article 37 de la Constitution, qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels et empêche pour l’instant Blaise Compaoré, à la tête du pays depuis 1987, d’être candidat au scrutin de novembre 2015.

Arrivé il y a 27 ans au pouvoir par un coup d’Etat, M. Compaoré, qui termine son deuxième quinquennat après avoir effectué deux septennats (le premier à partir de 1991), avait évoqué l’organisation en décembre d’une telle consultation populaire en décembre.

Fin août, des dizaines de milliers de personnes avaient encore manifesté à Ouagadougou contre un possible référendum. "Nous observons la cristallisation des positions et un regain d’agitation politique de toutes sortes qui constituent de plus en plus des risques de perturbation de la paix sociale", a expliqué M. Tapsoba.

"Quelle que soit la pertinence dont se réclame chacune des positions et la force de mobilisation qu’elle suscite, notre souci en tant que membre de la représentation nationale est de rappeler et réaffirmer la nécessité dans le contexte actuel, de l’arbitrage du seul souverain, qu’est le peuple, dernier recours pour départager équitablement et durablement la classe politique burkinabè", a-t-il soutenu.

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Mi-avril, le Front républicain, fort d’une quarantaine de partis politiques réunis autour du CDP, s’était fermement prononcé pour un référendum en vue d’une révision constitutionnelle permettant à Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat présidentiel en 2015.
 

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