Liberia : 17 malades d’Ebola en fuite après le saccage de leur centre de soins

Des hommes armés ont attaqué un centre d’isolement pour malades du virus Ebola à Monrovia, la capitale du Liberia, provoquant la fuite de dix-sept patients, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

Une tente Unicef dédiée aux patients infectés avec le virus Ebola à Monrovia, le 12 août 2014. © AFP

Une tente Unicef dédiée aux patients infectés avec le virus Ebola à Monrovia, le 12 août 2014. © AFP

Publié le 17 août 2014 Lecture : 2 minutes.

"Ils ont cassé les portes et ont pillé les lieux. Les malades ont tous fui", a affirmé Rebecca Wesseh, un témoin de l’incident survenu dans la nuit de samedi à dimanche.

Ses propos ont été confirmés par des habitants et le secrétaire général des travailleurs de la santé au Liberia, George Williams.

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Selon M. Williams, 29 malades d’Ebola avaient été admis dans le centre, où ils suivaient des traitements préliminaires avant leur évacuation dans un hôpital. "Ils étaient tous testés positifs à l’Ebola", a-t-il affirmé.

"Parmi ces 29 malades, 17 ont fui hier (lors de l’assaut). Neuf sont morts il y a quatre jours et trois autres ont été hier (samedi) emmenés de force par leurs parents" vers une destination inconnue, a-t-il précisé.

"Il n’y a pas d’Ebola", selon les assaillants

Des individus, pour la plupart des jeunes, armés de gourdins, se sont introduits de force dans le lycée de la banlieue de Monrovia qui abrite le centre anti-Ebola, a affirmé Rebecca Wesseh.

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Selon elle, ils criaient des mots hostiles à la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf et assuraient qu’"il n’y a pas d’Ebola" dans le pays.

Cet assaut a provoqué la fuite des malades et des infirmiers, a-t-elle ajouté.

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Le lycée attaqué avait été récemment choisi par les autorités sanitaires pour isoler les personnes présentant des symptômes de la fièvre hémorragique Ebola. Le quartier qui abrite le centre est considéré comme un des épicentres de l’épidémie dans la capitale.

Des habitants ont affirmé s’être opposés à son implantation.

"On leur a dit de ne pas (installer) leur camp ici. Ils (les responsables) ne nous ont pas écoutés. Ils n’ont qu’à aller construire leur camp d’isolement ailleurs. Cette affaire d’Ebola, on n’y croit pas", a affirmé un jeune habitant du quartier qui n’a pas voulu décliner son identité.

En cinq mois, l’épidémie d’Ebola, la plus grave depuis l’apparition de cette fièvre hémorragique très contagieuse en 1976, a fait 1.145 morts, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS): 413 au Liberia, 380 en Guinée, 348 en Sierra Leone et quatre au Nigeria.

(AFP)

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