Égypte : attaque contre un point de contrôle de l’armée, 21 soldats tués

Vingt et un soldats de l’armée égyptienne ont été tués samedi dans une attaque perpétrée par des hommes armés contre un point de contrôle militaire dans l’ouest du pays, a indiqué l’armée.

Des soldats égyptiens sur un tank au Caire le 9 décembre 2013. © AFP

Des soldats égyptiens sur un tank au Caire le 9 décembre 2013. © AFP

Publié le 20 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Il s’agit de l’une des attaques les plus meurtrières enregistrées en Egypte depuis la destitution en juillet 2013 du président islamiste Mohamed Morsi. Le pays a connu depuis une vague d’attaques revendiquées par des groupes islamistes armés visant les forces de sécurité et l’armée, surtout dans la péninsule du Sinaï (est).

L’attaque, menée dans une zone désertique à 630 km à l’ouest du Caire, a également blessé quatre soldats, a indiqué l’armée dans un communiqué accusant les "terroristes". Un tir au lance-roquette a provoqué une explosion dans un dépôt de munitions qui a tué les soldats, a précisé l’armée. Un responsable des services de sécurité avait auparavant indiqué que des hommes armés de lance-roquettes antichars et de mitrailleuses lourdes avaient attaqué le point de contrôle dans la zone de Farafra.

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Violences quasi-quotidiennes dans le Sinaï

Selon le communiqué de l’armée, des artificiers ont désactivé des explosifs posés dans deux véhicules piégés qui devaient être utilisées dans l’attaque. Selon l’agence de presse officielle Mena, trois assaillants ont été tués dans cet assaut, le deuxième contre ce même point de contrôle en moins de trois mois.

Cette attaque s’est produite alors que des responsables égyptiens ont à plusieurs reprises mis en garde contre une possible contagion des violences qui secouent la Libye, en proie à l’anarchie et qui partage une frontière de plus de 1.000 km avec l’Egypte. Et elle a eu lieu moins d’une semaine après que sept civils et un soldat ont été tués par trois roquettes dans le Sinaï où les violences contre les forces de l’ordre sont devenues quasi-quotidiennes.

Implacable répression

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Ces violences sont pour la plupart revendiquées par des groupes jihadistes qui affirment frapper en représailles à l’implacable et sanglante répression menée par les autorités installées par l’armée après l’éviction de M. Morsi. Ces attaques ont également touché Le Caire et le delta du Nil et ont tué, selon le gouvernement, plus de 500 policiers et soldats.

Cette dernière attaque survient alors que l’Egypte s’est inquiétée publiquement à plusieurs reprises ces derniers mois de la recrudescence du trafic d’armes et du passage de combattants jihadistes en provenance de Libye, où milices et groupes armés islamistes font la loi, notamment dans l’est du pays.

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