Algérie : onze militaires tués à la suite d’une embuscade en Kabylie

Onze militaires algériens ont été tués à la suite d’une embuscade survenue dans la nuit de samedi à dimanche en Kabylie, région montagneuse à l’est d’Alger, a-t-on annoncé de source sécuritaire.

Des militaires algériens lors d’affrontements avec des groupes kabyles à Raffour, le 17 avril 2014 © AFP

Des militaires algériens lors d’affrontements avec des groupes kabyles à Raffour, le 17 avril 2014 © AFP

Publié le 20 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 22/04 à 09h34.

C’est l’attentant le plus meurtrier au cours des deux dernières années en Kabylie. Onze militaires ont été tués dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 avril en Kabylie, région montagneuse située à l’est d’Alger, ont indiqué lundi des sources sécuritaires citées par l’agence APS, qui avait d’abord mentionné le chiffre de 14 victimes. Selon des informations locales obtenues par Jeune Afrique, le bilan de cette attaque pourrait néanmoins être plus lourd. Des sources policières qui ont requis l’anonymat font état de plus d’une vingtaine de victimes. Des opérations de recherche ont été lancées par l’armée qui a dépêché des renforts.

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Les militaires sont tombés dans une embuscade à Iboudrarène, au pied du massif du Djurdjura, alors qu’ils revenaient d’une mission dans le secteur, selon cette source. L’attaque est survenue deux jours après l’annonce officielle des résultats de l’élection présidentielle remportée par Abdelaziz Bouteflika avec 81,53 % des suffrages. Au pouvoir depuis 1999, le président algérien a fait de "la stabilité" la matrice essentielle de son quatrième mandat.

Repère de jihadistes

La Kabylie reste un théâtre d’opérations des éléments d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui mènent des attaques contre les forces de sécurité. La semaine dernière, l’armée a tué deux "terroristes" près du village de Koukou, dans la même zone qu’Iboudrarène.

Selon des estimations des services de sécurité, il y aurait entre 300 et 500 activistes algériens affiliés à Aqmi, dont une grande partie se trouve dans les maquis denses et touffus de la Kabylie : de la forêt de Sidi Ali Bounab (wilaya de Boumerdès) au mont Zbarbar (Bouira) en passant par le massif de Yakouren (à 20 km à vol d’oiseau de Tizi-Ouzou), qui abrite le quartier général d’Abdelmalek Droukdel, l’émir d’Aqmi.

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Par ailleurs, le ministère algérien de la Défense a fait état dimanche 20 avril, le lendemain de la tuerie, de l’élimination de 37 terroristes durant le premier trimestre de l’année 2014. Le communiqué du gouvernement précise que "l’axe Boumerdès-Tizi-Ouzou-Bouira demeure la zone où l’activité antiterroriste a enregistré les résultats les plus probants", ajoutant que "durant les trois premiers mois de l’année en cours, 21 terroristes, parmi lesquels de dangereux criminels, ont été éliminés par les éléments de l’ANP dans cette zone relevant de la 1ère Région militaire".

Enfin, dimanche 20 avril, la ville de Tizi Ouzou a été le théâtre d’affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants qui tentaient d’organiser une marche dans les rues de la ville pour commémorer le 34e anniversaire du printemps berbère.

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