Soudan du Sud : l’armée a repris Leer, fief du chef de la rébellion

Les forces gouvernementales sud-soudanaises ont repris Leer, la ville d’origine du chef de la rébellion, l’ex vice-président Riek Machar, dans l’État pétrolier d’Unité (nord), a affirmé dimanche un porte-parole des rebelles.

Des soldats sud-soudanais (SPLA) près de Bor, le 31 janvier 2014. © AFP

Des soldats sud-soudanais (SPLA) près de Bor, le 31 janvier 2014. © AFP

Publié le 2 février 2014 Lecture : 1 minute.

Des soldats gouvernementaux et une milice alliée "ont marché sur la ville de Leer le 1er février 2014, détruisant tout sur leur passage", a affirmé le porte-parole Lul Ruai Koang dans un communiqué.

Les forces du président Salva Kiir ont "détruit par le feu la ville de Leer tout entière et tous les villages des environs", a-t-il ajouté. Ces informations n’ont pas pu être confirmées de source indépendante dans l’immédiat.

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Mais l’ONG Médecins sans frontières (MSF) avait indiqué vendredi qu’une de ses équipes locales s’était réfugiée en brousse avec "plusieurs dizaines des patients les plus malades de l’hôpital de Leer", pour raisons de sécurité.

"D’autres patients, en assez bon état de santé pour se déplacer seuls, ont également fui et il n’y a plus un seul malade ni membre du personnel à l’hôpital de Leer", a ajouté MSF.

800 000 déplacés

M. Koang a accusé les troupes gouvernementales d’avoir pourchassé, pour les tuer, les femmes, enfants et personnes âgées qui s’étaient réfugiés dans la brousse ou dans des zones marécageuses des environs.

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"La destruction de la ville de Leer (…) n’a pas d’importance stratégique, opérationnelle ou tactique", a affirmé le porte-parole.

Les combats opposant les forces du président Kiir à celles de M. Machar depuis la mi-décembre ont fait plusieurs milliers de morts, bien qu’aucun bilan précis ne soit disponible, et près de 800 000 déplacés. La rivalité politique se double d’affrontements entre ethnies touchant en particulier les civils et l’ONU a dénoncé des atrocités commises des deux côtés.

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Une trêve a été conclue le 23 janvier mais les combats n’ont pas totalement cessé et les deux camps s’accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu.

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