Mali : l’homme qui a tiré sur un gendarme français a « la haine du Blanc »

L’homme qui a tiré vendredi sur un gendarme français à Bamako, le blessant légèrement, est un Malien de 43 ans qui a « la haine du Blanc », a appris samedi l’AFP de sources proches de l’enquête.

Deux policiers maliens patrouillent devant l’ambassade de France à Bamako. © AFP

Deux policiers maliens patrouillent devant l’ambassade de France à Bamako. © AFP

Publié le 23 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

"Mohamed Kané, né en 1970, et qui vendredi a perpétré un attentat ciblé contre un militaire français, a déclaré qu’il a la haine du Blanc. Il n’est pas à 100% en possession de tous ses sens", a déclaré une source sécuritaire malienne.

Mohamed Kané a effectué une partie de ses études à l’étranger où il a affirmé aux enquêteurs avoir été victime "de beaucoup d’injustices, de brimades, notamment de la part d’étudiants russes".

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"Incohérent" lors de sa première journée d’audition, il a pu être influencé par les informations qu’il avait du nord du Mali, notamment la présence des jihadistes et leur départ forcé après l’intervention franco-africaine, a ajouté la même source.

M. Kané sera présenté "rapidement" à un juge, parce qu’il n’en est pas à sa "première tentative d’assassiner un Européen", a déclaré de son côté un responsable du ministère malien de la Justice.

Contexte électoral

L’an dernier, il aurait tenté de poignarder une ressortissante d’un pays européen, a ajouté la même source. "Dans le contexte actuel, nous allons renforcer les mesures de sécurité à Bamako pour ne pas avoir de surprises", a déclaré un responsable de la brigade anti-criminelle de Bamako.

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Des législatives sont prévues dimanche au Mali pour parachever le retour à l’ordre constitutionnel, interrompu le 22 mars 2012 par un coup d’Etat qui avait précipité la chute du nord du pays aux mains de groupes islamistes armés.

Un militaire français avait été pris pour cible et légèrement blessé à la tête et à l’épaule vendredi à Bamako par le tireur embusqué, le premier incident de ce genre depuis le début, en janvier, de l’intervention de la France au Mali pour chasser les jihadistes.

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Une perquisition a été effectuée par les forces spéciales maliennes au domicile du tireur, où "une arme artisanale et une pile de livres religieux" sur l’islam ont été retrouvées, selon la police de Bamako.

"Pour le moment, nous avons trois pistes", avait déclaré une source proche du ministère malien de la Sécurité le jour de l’attaque: "l’homme qui a tiré pourrait ne pas être en possession de toutes ses facultés, il pourrait s’agir d’une initiative (individuelle) d’un extrémiste ou d’un attentat ciblé à caractère terroriste".
 

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