RDC : la branche armée du Mouvement du 23 mars devient l’Armée révolutionnaire du Congo

Le bras armé du Mouvement du 23 mars (M23) qui opère depuis mai dans l’est de la République démocratique du Congo a été rebaptisé Armée révolutionnaire du Congo, et ce groupe promet de riposter à toute attaque des forces loyalistes, imminente, selon elle.  

Le président du Mouvement du 23 mars, Jean-Marie Runiga. © AFP

Le président du Mouvement du 23 mars, Jean-Marie Runiga. © AFP

Publié le 21 octobre 2012 Lecture : 2 minutes.

"L’armée du M23 (…) est désormais appelée l’Armée révolutionnaire du Congo (ARC)" et le colonel Sultani Makenga passe de commandant à "général de brigade" du groupe armé, annonce un résumé de la conférence de presse, samedi, de Jean-Marie Runiga, président du M23.

M. Runiga s’est exprimé depuis Bunagana, à la frontière avec l’Ouganda, dont il revient tout juste. Il y avait exposé ses doléances au président ougandais Yoweri Museveni, médiateur de la crise, et regretté que les négociations soient restées "indirectes" avec les représentants du pouvoir congolais.

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Mais samedi, d’après le résumé, il a dénoncé que les pourparlers visaient à "tromper la vigilance du M23 en lui faisant croire à une possible négociation, pendant que Kinshasa réorganisait son armée défaite par le M23 en y incorporant des nouvelles unités" composées de divers groupes armés locaux et étrangers.

"Assaut final"

Il est notamment évoqué une collaboration avec les Forces démocratiques de libération du Rwnada (FDLR), une rébellion hutu qui commet des exactions dans l’est de la RDC et dont certains membres sont recherchés par Kigali pour leur participation au génocide contre les Tutsi de 1994 au Rwanda.

"Nous assistons au renforcement des positions militaires des FARDC sur la ligne de front où les FDLR et les FARDC se préparent à ce qu’ils appellent l’assaut final contre nos positions", a affirmé Jean-Marie Runiga, cité dans le résumé.

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"Nous demandons au gouvernement de cesser toute velléité belliciste et revenir sur la table des négociations. Dans le cas contraire, le M23 se défendra", a-t-il menacé, alors qu’une force neutre doit être déployée d’ici décembre pour combattre les groupes "négatifs", dont le M23 et les FDLR.

Le M23 est surtout composé d’ex-membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), une rébellion intégrée dans l’armée en 2009. Il contrôle une partie du Rutshuru, un territoire adossé au Rwanda et à l’Ouganda, accusés par l’ONU de soutenir la rébellion – ce que démentent Kigali et Kampala.

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