Libye : deux morts dans un double attentat à la voiture piégée à Tripoli

Un double attentat à la voiture piégée a fait deux morts et quatre blessés au coeur de la capitale libyenne dimanche, le jour de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin de ramadan, selon les autorités qui pointent du doigt des partisans de l’ancien régime.

Un double attentat à la voiture piégée a fait deux morts et quatre blessés à Tripoli dimanche. © AFP

Un double attentat à la voiture piégée a fait deux morts et quatre blessés à Tripoli dimanche. © AFP

Publié le 19 août 2012 Lecture : 3 minutes.

Un double attentat à la voiture piégée a fait deux morts et quatre blessés au coeur de la capitale libyenne dimanche, le jour de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin de ramadan, selon les autorités qui pointent du doigt des partisans de l’ancien régime. Une voiture a explosé près d’une académie militaire sur l’avenue d’Omar al-Mokhtar au centre de Tripoli, faisant deux morts et quatre blessés et la seconde près du ministère de l’Intérieur sans faire de victime, a indiqué à l’AFP, le colonel Mahmoud Al-Chérif, chef de la sécurité de Tripoli.

Les attentats se sont produits le jour de l’Aïd el-Fitr, la fête musulmane qui marque la fin du mois de jeûne de ramadan. Les explosions ont été déclenchées à distance par un système de télécommande, selon le colonel Al-Chérif qui a accusé des partisans de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi d’être derrière ces attaques.

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Début août, trois hommes soupçonnés de préparer des attentats à la bombe avaient été tués au cours d’un coup de filet lancé par les forces de l’ordre près de Tripoli, selon les autorités. "Il s’agit de la même cellule dormante dont plusieurs membres n’ont pas pu être arrêtés", a ajouté le colonel Al-Chérif.
Selon lui, c’est le même groupe qui a perpétré l’attentat à la voiture piégée le 3 août au centre de Tripoli et qui avait fait un blessé.

"Les explosifs et la méthode utilisés dans l’attaque sont les mêmes", a-t-il ajouté. "Ce groupe est financé par des membres de l’ancien régime depuis la Tunisie et l’Algérie", a-t-il encore ajouté.

Il s’agit des premiers attentats perpétrés à Tripoli depuis la chute du régime Kadhafiste en octobre dernier. Vers 06H00 locale (4H00 GMT), l’avenue Omar al-Mokhtar où a eu lieu le premier attentat, au coeur de la capitale, était fermée à la circulation, tandis que des points de contrôle ont été installés sur les principales artères de Tripoli où la tension était visible.

Fin du ramadan

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L’avenue a été rouverte une heure plus tard après que le site de l’attentat ait été nettoyée et le véhicule piégé remorqué. On ne pouvait alors constater que le sol calciné et des débris de verre. La deuxième voiture, un taxi, avait explosé dans une ruelle à côté du ministère de l’Intérieur et n’a pas fait de victime.

Ces violences n’ont pas empêché des centaines de fidèles d’accomplir la prière d’el-Aid sur la place des martyrs au centre de Tripoli moins de deux heures après les attaques et à quelques centaines de mètres des sites des attentats.

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Le vice-ministre de l’Intérieur, Omar al-Khadhraoui, qui s’est rendu sur place a précisé à l’AFP que les services de sécurité disposaient depuis trois jours d’informations sur de possibles attaques. "Nous avions des informations sur de possibles attaques de ce genre depuis trois jours, mais avec le nombre d’armes qui circulent dans le pays, c’est difficile de tout contrôler", a-t-il ajouté, affirmant que d’autres voitures piégées sont recherchées.

A la question de savoir si les mesures de sécurité allaient être renforcées, il a déclaré : "Nous faisons de notre mieux. Nous ne pouvons pas faire plus", a-t-il dit. Dans la foulée de la chute du régime de Kadhafi, des dizaine de responsables et de membres de la famille de l’ancien dirigeant libyen, avaient fui la Libye vers des pays voisins. Ils sont accusés par les autorités de vouloir perturber la transition démocratique dans le pays.

Ces violences interviennent quelques jours après la première passation pacifique du pouvoir en Libye entre le Conseil national de transition (CNT) et le Congrès général national (CGN) issu des élections du 7 juillet.
 

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