Soudan : un employé de l’ONU tué au Kordofan-sud

Un employé soudanais du Programme alimentaire mondial (PAM) a été tué par balle dans l’État soudanais du Kordofan-Sud, en proie à une rébellion armée. C’est la la deuxième attaque contre le PAM en deux jours, a annoncé dimanche cette agence des Nations unies.

Un soldat rebelle du SPLA, près de Talodi, au Kordofan-Sud, le 25 avril 2012 au Soudan. © AFP

Un soldat rebelle du SPLA, près de Talodi, au Kordofan-Sud, le 25 avril 2012 au Soudan. © AFP

Publié le 5 août 2012 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 16h00.

 

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"Notre chauffeur a été tué hier (samedi) dans une attaque armée dans une zone située à environ 80 km au nord de Kadougli", capitale du Kordofan-Sud, a déclaré à l’AFP la porte-parole du PAM, Amor Almagro.

Jamal al-Fadil Faragallah, marié et père de cinq enfants, est le premier employé du PAM à avoir été tué au Soudan, a-t-elle affirmé.

"Il conduisait un autre employé, Saad Youssef, quand leur véhicule a été attaqué par deux assaillants", a expliqué Mme Almagro, précisant qu’ils voyageaient dans un véhicule officiel de l’ONU. M. Youssef a été blessé et devait être transféré par avion à Khartoum.

Plus de 200.000 réfugiés ont fui le Kordofan-Sud et le Nil Bleu, un autre Etat soudanais frontalier du Soudan du Sud, où la situation humanitaire s’est aggravée.

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Les combats opposent depuis un an dans ces deux régions l’armée soudanaise à des groupes rebelles qui s’étaient battus aux côtés des Sudistes pendant la guerre civile (1983-2005) ayant abouti à la partition du Soudan du Sud en juillet 2011.

Il n’existe pas de chiffres fiables sur le nombre des victimes des bombardements et des combats opposant les forces de Khartoum aux rebelles du Mouvement populaire de libération du Soudan-branche Nord (SPLM-N).

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Un complexe du PAM attaqué

Le gouvernement du Soudan impose de sévères restrictions aux opérations des agences humanitaires dans les zones de conflit, invoquant des raisons de sécurité.

Le médiateur de l’Union africaine (UA) Thabo Mbeki a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi un accord à Addis Abeba entre le Soudan, l’Union africaine, l’ONU et la Ligue arabe sur l’accès humanitaire au Kordofan-Sud et le Nil Bleu.

Mais les progrès sur ce front vont vraisemblablement dépendre d’un accord sur le volet politique, notamment un cessez-le-feu, a estimé une source humanitaire.

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a salué l’accord de samedi et réclamé sa "mise en oeuvre immédiate afin que les populations puissent bénéficier d’une aide sans retard".

L’attaque de samedi survient moins de deux jours après celle menée par des hommes armés ayant pillé et mis à sac pendant 12 heures un complexe du PAM dans une autre région du pays, le Nord-Darfour (ouest), a dit Mme Almagro.

"Notre bureau et notre maison d’hôtes ont été pillés" et les meubles, le carburant, les ordinateurs et d’autres objets ont été volés, a-t-elle ajouté. Les employés du PAM ont réussi à se cacher et personne n’a été blessé.

"Etant donné que la situation sécuritaire reste tendue et imprévisible, nous avons décidé de suspendre notre opération jusqu’à un retour au calme", a affirmé la porte-parole du PAM.

 

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