Biens mal acquis : l’opposition soutient la plainte de Transparency International
L’Upads, parti d’opposition congolais, soutient la procédure judiciaire entamée en France contre trois chefs d’État africains – dont Denis Sassou Nguesso – , dans une affaire de présumés « biens mal acquis ».
Le principal parti d’opposition au Congo, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), a indiqué vendredi qu’il soutenait la procédure judiciaire en France dans l’affaire des "biens mal acquis" qui vise trois présidents africains dont le président congolais Denis Sassou Nguesso.
"A juste titre, l’Upads soutient la procédure pendante devant les juridictions françaises, la justice congolaise aux ordres ayant montré son incapacité à connaître ces crimes notoirement commis sur le territoire national et à les sanctionner", affirme l’Upads dans une déclaration lue devant la presse par son vice-président Germain Bayandé, en présence de plusieurs dirigeants de l’opposition.
La Cour de cassation française a jugé recevable le 9 novembre la constitution de partie civile de l’ONG Transparence International (TI) France dans un dossier diplomatiquement sensible puisqu’il implique outre le chef d’Etat congolais Denis Sassou Nguesso, Teodoro Obiang Nguema de Guinée équatoriale et le défunt Omar Bongo Ondimba du Gabon, et certains de leurs proches.
"Relents de néocolonialisme"
"Pourquoi s’offusque-t-on si TI France nous aide à faire la lumière sur la fortune réelle ou supposée de Monsieur Denis Sassou Nguesso qu’il se serait constitué en France ?", dénonce l’Upads. "Et pourquoi lui-même, s’il n’a rien à se reprocher, devrait-il en souffrir d’autant qu’il jouit de la présomption d’innocence et que seule l’instruction confirmera cette grave accusation ?", ajoute le parti.
Pour l’Upads, "le Congo ne peut se soustraire à la justice internationale et ne peut contester la légitimité de TI France dans son action (…) ayant pour effet de combattre la corruption".
Le gouvernement congolais et plusieurs formations politiques proches de la majorité ont multiplié les déclarations à l’encontre de la France et de TI. Dans une déclaration conjointe, trois formations proches du pouvoir, le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD), le Mouvement congolais pour la démocratie (MCD) et le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI) ont estimé que la décision de la Cour de cassation avait des "relents de néocolonialisme" et appelé à une "union sacrée" derrière le président Sassou Nguesso.
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