Libre, Aung San Suu Kyi veut rassembler ses partisans

La lauréate du Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi a été libérée samedi par la junte militaire après des années d’emprisonnement puis de résidence surveillée.  

La Dame de Rangoon a été libérée par la junte militaire birmane. © AFP

La Dame de Rangoon a été libérée par la junte militaire birmane. © AFP

Publié le 13 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

L’opposante Aung San Suu Kyi, symbole de la lutte pour la démocratie en Birmanie, est apparue samedi 13 novembre aux grilles de sa maison de Rangoon. Quelques minutes auparavant, elle a été libérée par la junte après sept ans de résidence surveillée.
Elle a prononcé quelques mots devant une foule en délire, la plupart de ses paroles étant couvertes par les hurlements et les applaudissements.

Aung San Suu Kyi a invité ses partisans à travailler "ensemble" pour l’avenir du pays, les invitant à venir l’écouter dimanche à midi au siège de son parti.
"Nous devons travailler ensemble, à l’unisson", a-t-elle notamment déclaré. "Si vous voulez entendre, venez s’il vous plaît demain à midi au bureau" de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), son parti dissous avec lequel elle a mené tout son combat politique depuis son apparition sur la scène birmane, en 1988.

la suite après cette publicité

Ordre de libération

Samedi, vers 17h00 locales (11h30), des responsables officiels ont pénétré dans sa maison, rue de l’université pour lire à l’opposante l’ordre de libération de la junte, le jour où arrivait à son terme sa dernière condamnation à 18 mois de résidence surveillée.
"Elle est libre maintenant", a indiqué ce responsable sous couvert de l’anonymat.

Environ 2 000 personnes se trouvaient à proximité du domicile d’Aung San Suu Kyi, qui n’a jamais pu circuler librement depuis mai 2003.

"La libération d’Aung San Suu Kyi n’est qu’une affaire de relations publiques, et n’a rien à voir avec les réformes démocratiques", a souligné Zoya Phan, coordinatrice internationale pour Amnesty International. "Sa libération ne fait pas partie d’un processus politique mais a pour but d’obtenir une publicité avantageuse pour la dictature après les fraudes flagrantes lors des élections du 7 novembre", a-t-elle ajouté.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

La nouvelle loi électorale est défavorable à l’opposante birmane. © AFP

Aung San Suu Kyi (encore) piégée

Contenus partenaires