Agathon Rwasa : « Je ne suis pas en train de préparer la guerre »

Deux semaines après sa mystérieuse disparition, le chef de l’ex-rébellion hutu des Forces nationales de libération s’explique dans un enregistrement. Il se dit menacé par le pouvoir et « obligé de s’éclipser ».

Le chef de l’ex-rébellion hutu des Forces nationales de libération, Agathon Rwasa, en mai 2010. © AFP

Le chef de l’ex-rébellion hutu des Forces nationales de libération, Agathon Rwasa, en mai 2010. © AFP

Publié le 8 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

M. Rwasa dit "avoir été obligé de (s)’éclipser" car "le pouvoir voulait (le) faire disparaître par tous les moyens", dans ce document sonore en kirundi (langue nationale) authentifié par ses proches, mercredi, et parvenu à l’AFP.

"Depuis ce moment, on dit beaucoup de choses sur moi jusqu’à ce que certains m’accusent gratuitement de projets funestes", a-t-il poursuivi.

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"Moi Rwasa, je ne suis pas en train de préparer la guerre, comme d’ailleurs ce n’est pas moi qui ai commencé les différentes guerres qui ont frappé le Burundi", a assuré l’ancien chef rebelle.

Retour dans le processus électoral impossible

"En ce qui concerne les élections, (…) les FNL, tout comme les partis membres de l’ADC (coalition de l’opposition), considèrent que le retour dans le processus électoral n’est possible que s’il y a un cadre de dialogue sans exclusives", a poursuivi le chef des FNL.

"Il y a eu beaucoup d’erreurs dans ce processus électoral, mais chercher à tuer les leaders de l’opposition ou utiliser d’autres méthodes aussi expéditives n’est pas une solution", a encore déclaré l’ancien chef rebelle.

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Les principaux dirigeants de l’opposition, dont M. Rwasa, et leurs formations se sont retiré des élections présidentielle et législatives de juin et juillet au Burundi pour protester contre les fraudes qui ont, selon eux, entaché un premier scrutin, communal, organisé fin mai et largement remporté par le parti au pouvoir.

La commission électorale nationale a fait savoir que l’opposition pouvait encore participer aux législatives convoquées le 23 juillet, tandis que la présidentielle du mois dernier a été remporté par le président sortant Pierre Nkurunziza, seul candidat en lice.

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