Élections au Parlement : les Frères musulmans dénoncent des irrégularités
Les Frères musulmans, principale force d’opposition en Égypte, ont dénoncé « la corruption et les irrégularités » qui entourent les élections prévues mardi pour la Choura, la chambre haute consultative du Parlement, contrôlée par le parti au pouvoir.
"Quand nous avons décidé de présenter des candidats à cette élection, nous pensions que le régime tiendrait certaines de ses promesses et était sincère", a déclaré dimanche 30 mai le chef de la confrérie, Mohamed Badie, en allusion à l’engagement répété du pouvoir en faveur d’élections régulières. "Mais malheureusement le pouvoir a déçu et est retombé dans ses habitudes de violation de la Constitution, de la loi, et des droits des électeurs comme des candidats", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
M. Badie a dénoncé la "corruption et les irrégularités", assurant que des hommes de main avaient été surpris déchirant des affiches de la quinzaine de candidats de la confrérie, ou bien pourchassant de candidats et leurs partisans. "Cela a été jusqu’à assiéger les domiciles de certains candidats", a-t-il assuré.
Le scrutin de mardi vise à renouveler un tiers des 264 sièges de cette chambre consultative acquise au Parti national démocratique (PND) du président Hosni Moubarak, soit 88 sièges. Un tiers des membres de la Choura sont directement nommés par M. Moubarak, les deux autres tiers (176 personnes) étant renouvelés par moitié tous les trois ans. Les Frères musulmans, un mouvement interdit et régulièrement réprimé mais toléré dans la pratique, ont en lice une quinzaine de candidats qui se présentent comme indépendants, sur un total de 446 candidats très majoritairement affiliés au PND.
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