Jonathan tend la main aux rebelles du delta
La proposition d’amnistie des rebelles du delta du Niger est toujours valable, a fait savoir le nouveau président nigérian Goodluck Jonathan lors d’une visite dans la région. Cette proposition avait été faite par son prédécesseur, Umaru Yar’Adua, et visait à mettre fin à des attaques coûteuses pour le secteur pétrolier.
Le nouveau président du Nigeria Goodluck Jonathan a déclaré vendredi que la proposition d’amnistie aux rebelles de la région pétrolifère du delta du Niger était toujours valable même si le processus traîne en longueur.
Le président Jonathan effectuait une visite dans cette région où des rebelles exigeant un plus juste partage des bénéfices de l’exploitation du pétrole ont au cours des dernières années mutiplié les attaques contre les installations pétrolières.
Le prédécesseur de M. Jonathan, Umaru Yar’Adua, décédé le 5 mai, avait fait cette proposition d’amnistie à quelque 20 000 ex-rebelles du Sud pétrolier, leur promettant des programmes de formation, des fonds d’indemnisation et des emplois.
Mercredi, le conseiller présidentiel pour les affaires de la région du delta du Niger, Timi Alaibe, a annoncé que le Nigeria avait fixé à début juin le lancement du programme de réhabilitation des 20 000 ex-rebelles du Sud qui ont remis leurs armes en échange d’une amnistie.
Le développement de la région du delta, vital pour le pays
La décision d’annoncer une date pour le lancement du programme faisait suite à des menaces de reprise des attaques proférées ces derniers jours par les rebelles.
Le plus important des mouvements rebelles, le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (Mend), avait refusé l’amnistie mais avait proclamé un cessez-le-feu d’environ trois mois qu’il a levé en janvier, face à l’inaction d’Abuja.
Le président a assuré que la mise en œuvre de ce projet était sur les rails, promettant que le processus serait acceléré.
« Le gouvernement renforcera l’application du programme d’amnistie », a-t-il déclaré au cours d’un rassemblement.
« Le gouvernement fédéral est impliqué dans la paix et le développement du delta du Niger », a-t-il déclaré.
Il a souligné qu’un développement rapide de la région était vital pour le Nigeria, dont plus de 90 % des devises proviennent de l’exportation du pétrole.
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