Le fils Kadhafi visite Max Göldi en prison

Le fils de Mouammar Kadhafi, au coeur d’une des affaires qui empoisonnent les relations entre la Suisse et la Libye, a rendu visite à Max Goldi, un ressortissant helvète emprisonné à Tripoli.

Hannibal Kaddafi, fils du numéro un libyen, rend visite au Suisse Max Göldi en prison, le 1er mars © AFP

Hannibal Kaddafi, fils du numéro un libyen, rend visite au Suisse Max Göldi en prison, le 1er mars © AFP

Publié le 2 mars 2010 Lecture : 2 minutes.

Hannibal Kadhafi, fils du numéro un libyen dont l’arrestation en 2008 à Genève avait provoqué une crise entre Tripoli et Berne, se trouvait lundi 1er mars à la prison d’Al-Jadaida dans la capitale libyenne, où il a rendu visite à l’homme d’affaires suisse Max Göldi incarcéré depuis le 23 février. "Je suis content de cette occasion qui m’a permis de vous rencontrer et j’espère que la justice fera son travail et que les choses s’amélioreront", a dit M. Göldi, s’adressant à Hannibal Kadhafi, en présence de son avocat et de quelques journalistes dont l’AFP. Les deux hommes ont continué par la suite leur conversation en tête à tête, dans un salon de la prison. Dans une brève déclaration, Max Göldi a espéré qu’Hannibal Kadhafi userait "de son influence" pour l’aider à régler sa situation et pouvoir quitter le pays.

Avant son incarcération, Max Göldi était retenu avec un autre Suisse, Rachid Hamdani, depuis 19 mois en Libye en représailles à l’arrestation musclée à Genève en juillet 2008 d’Hannibal Kadhafi, sur une plainte de deux domestiques l’accusant de mauvais traitements. Tripoli affirme toutefois que l’affaire des deux Suisses n’a rien à voir avec l’affaire Hannibal. M. Hamdani a pu quitter la Libye le 23 février, tandis que M. Göldi a quitté l’ambassade helvétique à Tripoli pour se rendre aux autorités libyennes et purger une peine de quatre mois de prison pour "séjour illégal" en Libye.

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Atermoiements

Interrogé par la presse sur la situation de Max Göldi, son avocat, Salah Zahaf a indiqué avoir présenté dimanche une demande de grâce pour son client auprès du Conseil supérieur des instances judiciaires, la haute cour de justice libyenne. Me Zahaf a fait état par ailleurs d’une "souplesse et une réactivité du côté libyen sur les plans administratif, politique et judiciaire".

En décembre, Hannibal Kadhafi avait porté plainte et demandé des réparations au canton de Genève et au quotidien suisse pour la diffusion de photos prises lors de son arrestation. Me Zahaf a dénoncé des "atermoiements" du côté suisse, qui empêche de faire avancer le dossier, lié au maintien en détention de Max Göldi. "Je souhaite m’enquérir auprès du gouvernement suisse des raisons de cet atermoiement", a ajouté l’avocat, affirmant que "l’enquête a débuté il y a cinq mois, sans résultat jusqu’à maintenant".

La publication dans la presse de ces clichés, ressentie comme une humiliation par Tripoli, a fait capoter en septembre le retour des deux hommes d’affaires suisses, selon le président de la confédération helvétique, Hans-Rudolf Merz. Les relations entre Berne et Tripoli se sont par ailleurs fortement détériorées depuis l’interpellation d’Hannibal Kadhafi.

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