Libération des quatre islamistes : Nouakchott rappelle son ambassadeur au Mali
Nouakchott a condamné la libération par les autorités maliennes de quatre islamistes, condition sine qua non imposée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) pour relâcher un otage français. La Mauritanie a rappelé son ambassadeur au Mali.
La Mauritanie a annoncé lundi 22 février qu’elle rappelait son ambassadeur à Bamako, en "dénonçant" la remise en liberté au Mali de quatre islamistes (algériens, burkinabè et mauritanien) dont la libération était exigée par la branche maghrébine d’Al-Qaïda (Aqmi).
"La Mauritanie, tout en exprimant sa dénonciation et son rejet de cette mesure, a décidé de rappeler son ambassadeur à Bamako pour consultation", a annoncé le ministère mauritanien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Quatre islamistes détenus au Mali et dont la libération était exigée par Aqmi pour relâcher un otage français, ont été "libérés dans la nuit de dimanche à lundi", avait indiqué lundi matin à l’AFP une source sécuritaire malienne.
Le ministère mauritanien qualifie de "surprenante" la décision malienne de "remettre à une partie terroriste un Mauritanien réclamé par la justice mauritanienne".
"Cette mesure non cordiale prise par les autorités maliennes porte atteinte aux relations séculaires existant entre les deux pays", ajoute-t-il.
"Elle est de surcroît en contradiction flagrante avec les accords en matière de coopération judiciaire et de coordination sécuritaire", signés par Nouakchott et Bamako, estime le ministère dans un communiqué en langue arabe.
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