Côte d’Ivoire: l’ONU reconduit ses sanctions en attendant les élections

Le Conseil de sécurité de l’ONU a une nouvelle fois reconduit jeudi pour un an ses sanctions à l’égard de la Côte d’Ivoire, tout en envisageant leur levée si les élections se déroulent dans des conditions satisfaisantes.

Publié le 30 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

Le Conseil a adopté à l’unanimité de ses quinze membres la résolution 1893, qui reconduit jusqu’au 31 octobre 2010 les embargos sur les armes à destination de la Côte d’Ivoire et sur les exportations de diamants bruts provenant de ce pays.

Il avait pris une résolution exactement similaire en octobre 2008.

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Sont également reconduites les mesures individuelles prises contre certaines personnalités ivoiriennes (interdiction de voyager et gel des avoirs à l’étranger).

Le texte, rédigé par la France, prévoit cependant le réexamen de ces sanctions, la lumière des progrès du processus électoral et de la réalisation des étapes clefs du processus de paix".

Le Conseil décide notamment de réexaminer les mesures en question "trois mois au maximum après la tenue d’élections présidentielles ouvertes, libres, justes et transparentes, conformément aux normes internationales".

A cet égard, il décide également que "toute menace contre le processus électoral en Côte d’Ivoire, en particulier toute attaque contre ou toute atteinte portée à la Commission électorale indépendante chargée d’organiser les élections (. . . ) constitue une menace contre le processus de paix et de réconciliation nationale", rendant son auteur passible des sanctions.

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La communauté internationale considère que l’élection présidentielle, prévue initialement en 2005 et sans cesse reportée, est essentielle pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise politico-militaire née de la tentative de coup d’Etat ratée de septembre 2002.

Mercredi, un proche du président ivoirien Laurent Gbagbo a estimé qu’une nouvelle fois, l’élection ne pourra se tenir à la date prévue du 29 novembre, en raison des retards accumulés dans sa préparation.

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"Si on veut une liste (électorale) transparente, solide, fiable comme tout le monde nous l’a recommandé, il ne sera pas possible de tenir le 29 novembre, cela me paraît très clair", a déclaré à l’AFP le président du Conseil économique et social ivoirien, Laurent Dona Fologo.

Un précédent report de l’élection en 2008 avait déjà été imputé au retard dans la mise à jour des listes électorales.

A l’ONU, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire, Alcide Djédjé, a critiqué la reconduction des sanctions, notamment des mesures individuelles. Arguant que depuis l’adoption des sanctions en novembre 2004, "le contexte a changé" en Côte d’Ivoire où "les anciens belligérants se sont réconciliés", il a affirmé qu’il n’y avait "pas de raison de les maintenir".

M. Djédjé a indiqué que son gouvernement allait faire une démarche auprès de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest) et de l’Union africaine pour obtenir une levée des sanctions trois mois après l’élection présidentielle.

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