Coups de feu chez deux ministres ex-proches de Bemba

Deux ministres anciennement proches de Jean-Pierre Bemba ont reçu des menaces de mort dimanche. Leur résidence a par ailleurs fait l’objet de tirs.

Les deux ministres ont reçu des menaces de mort © DR

Les deux ministres ont reçu des menaces de mort © DR

Publié le 31 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Des coups de feu ont été tirés dimanche soir vers les résidences de deux ministres de la RD Congo, ex-proches de Jean-Pierre Bemba, détenu par la Cour pénale internationale (CPI), ont indiqué lundi à l’AFP les intéressés qui ont aussi reçu des lettres de menaces de mort.

"Vers minuit, j’ai entendu une forte déflagration causée par deux tirs sur la grille d’entrée de ma résidence", a déclaré le ministre de l’Environnement José Endundo.

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Selon lui, après le départ des assaillants, il a retrouvé une lettre de menaces avec une balle à l’intérieur, indiquant : ‘si tu témoignes contre Bemba, tu meurs’.

"Tirs nourris"

Le ministre des Affaires étrangères, Alexis Tambwe Mwamba, en mission en Libye, a de son côté indiqué que sa résidence a également été attaquée la même nuit.

"J’ai été informé ce matin que des tirs nourris ont été entendus chez moi et une lettre de menace y a été déposée", a-t-il dit, sans en indiquer la teneur, et précisant qu’il n’y avait eu aucun dégât.

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MM. Tambwe et Endundo sont deux ex-proches de Jean-Pierre Bemba et anciens barons de son parti, le Mouvement de libération du Congo (MLC).

L’actuel secrétaire général du MLC, François Mwamba, n’était pas joignable lundi matin.

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Entre octobre 2002 et mars 2003, les soldats de la milice du MLC étaient venus appuyer le régime du président centrafricain Ange-Félix Patassé menacé par une rébellion du général François Bozizé, qui avait fini par s’emparer du pouvoir.

Liberté provisoire contestée

M. Bemba, 46 ans, avait perdu en 2006 l’élection présidentielle en RDC face à Joseph Kabila. Après des affrontements, il avait quitté la RDC pour le Portugal en avril 2007. Il avait été arrêté le 24 mai 2008 à Bruxelles, en vertu d’un mandat d’arrêt délivré par la CPI qui l’accuse de meurtre, viol et pillage notamment commis par sa milice en Centrafrique.

Le 14 août, la Cour avait ordonné sa libération mais doit encore décider, au plus tôt en septembre, quel pays l’accueillira dans l’attente de son procès, dont la date n’a pas encore été fixée.

Elle a convoqué six Etats proposés par M. Bemba -la Belgique, la France, le Portugal, l’Italie, l’Allemagne et l’Afrique du Sud- en audience du 7 au 14 septembre pour "discuter dans le détail" d’un éventuel séjour de l’accusé sur leurs territoires.

Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo avait immédiatement fait appel de cette décision, arguant que "la gravité des charges qui pèsent sur (Bemba) pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre rend plus probable le risque que l’accusé prenne la fuite (. . . ) et porte atteinte aux témoins, puisqu’il connaît leur identité et continuera à prendre connaissance des principaux éléments de preuve de l’accusation".

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