Procès Lubanga: pression sur les témoins, le premier se rétracte

La Cour pénale internationale (CPI) doit entendre son deuxième témoin dans le procès pour crimes de guerre de l’ex-chef de milice congolais Thomas Lubanga, interrompu mercredi après la rétractation d’un premier témoin, qui avait affirmé être un ancien enfant soldat.

Portrait d’une jeune congolaise qui a vécu un calvaire de quatre ans après avoir été enr

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Publié le 28 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

"Pour éviter que le procès s’enlise, nous sommes d’avis qu’il faut continuer avec la présentation des preuves", a déclaré jeudi le juge Adrian Fulford, lors d’une audience à La Haye.

Le premier témoin au premier procès de la CPI s’était rétracté mercredi après avoir initialement accusé les troupes de l’Union des patriotes congolais (UPC) de Thomas Lubanga de l’avoir enrôlé comme enfant soldat à la sortie de l’école en République démocratique du Congo (RDC).

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"La déposition de ce témoin sera ajournée", a ordonné le juge Fulford. "Il n’est pas dans un état approprié pour gérer la pression" entourant son témoignage, a ajouté le magistrat.

Il a demandé à l’accusation d’appeler un autre témoin vendredi matin à la barre. Celui-ci, "un militaire" selon l’accusation, a demandé à bénéficier de mesures de protection.

Le procureur a proposé que son image et sa voix soient brouillées sur les écrans vus par le public, et demandé qu’il dépose sous un pseudonyme. Le témoin devrait néanmoins être visible par les avocats et magistrats.

Une enquête sur des "menaces" qu’auraient subies le premier témoin et sa famille, sera conclue lundi, a précisé le juge.

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Il a aussi ordonné à l’accusation et aux représentants des victimes de lui soumettre vendredi matin des observations sur le risque que des témoins puissent être poursuivis en RDC pour des crimes qu’ils avoueraient avoir commis en déposant devant la CPI.

Cette question, qui pourrait peser sur les déclarations des témoins, aurait joué un rôle sur une volte-face du premier témoin mercredi, selon les représentants des victimes.

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Thomas Lubanga, 48 ans, plaide non coupable d’enrôlement d’enfants soldats durant la guerre civile en Ituri (est de la RDC) en 2002-2003.

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