Prise d’otages à la prison centrale de Libreville
Des détenus de la prison de Libreville ont pris en otage des gardiens et des prisonnières et négociaient avec les autorités, a affirmé à l’AFP le ministre gabonais de l’Intérieur, André Mba Obame.
"Un nombre encore inconnu de détenus a pris en otage ce matin, vers 06h00 (05h00 GMT), des +matons+ et des femmes détenues. Nous ne connaissons pas encore le nombre d’otages, les détenus veulent négocier avec nous", a déclaré le ministre M. Mba Obame, sans donner de détails sur les revendications des mutins.
"La situation peut durer", a-t-il estimé, en reconnaissant, sans donner de chiffres, la situation de "surpopulation carcérale" dans cet établissement.
Un important dispositif policier et militaire était déployé autour de la prison, où ont pénétré plusieurs dizaines de gendarmes, a constaté un journaliste de l’AFP.
Des cris de foule s’échappaient épisodiquement de la prison. Une fumée, aperçue quelque temps et attribuée probablement à un incendie provoqué par des détenus, n’était plus visible vers 10h00 (locales, 09h00 GMT).
Des riverains ayant requis l’anonymat ont affirmé avoir entendu des coups de feu tôt dans la matinée. Il n’était pas possible de savoir s’il y avait des victimes.
La prison centrale de Libreville, située dans le quartier de Gros-Bouquet (centre-nord de Libreville), vétuste, abrite des zones de détention séparées pour les femmes et les hommes.
Construite en 1956 pour abriter 300 détenus, elle en compterait entre 1. 000 et 1. 500, selon diverses sources.
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